Personne parmi les habitants du lotissement Riad Agdal situé à l’arrondissement de Sidi Youssef Ben Ali, à Marrakech, ne sait ce qui est arrivé, le matin de ce vendredi 24 septembre, entre cette mère de famille et son fils.
Ils ont effectivement entendu un brouhaha et des insultes provenant de leur appartement, mais ils n’ont pas osé intervenir. Car, cette mère de soixante-seize ans et son fils de quarante-trois ans se querellaient souvent pour finir par se calmer. De même cette fois-ci, personne n’est intervenu lorsqu’une énième dispute s’est déclenchée. Toutefois, ces voisins ont décidé de réagir quand ils ont vu la mère ouvrir la porte de son appartement et se mettre à crier au secours. Ils l’ont rejointe en courant pour savoir ce qui s’est passé. Et c’était la mauvaise surprise. Ils ont remarqué son fils gisant dans une mare de sang. Il présentait une grave blessure à la tête. Aussitôt, ils ont alerté les éléments de la protection civile qui se sont dépêchés sur les lieux. Le fils qui semble avoir perdu connaissance a été évacué, rapidement, vers le service des urgences du centre hospitalier Mohammed VI à Marrakech. Il s’est avéré que la mère, perdant tout contrôle de ses nerfs, s’est rendue à la cuisine pour s’armer d’un pilon avec lequel elle lui a donné un coup à la tête. Elle n’avait pas l’intention de le tuer, a-t- elle assuré à ses voisins qui l’ont calmée avant de rebrousser chemin tout en la laissant toute seule dans son appartement.
Fondant en larmes, elle n’a pas osé aller à l’hôpital s’enquérir de l’état de son fils. Une heure plus tard, lorsque quelques membres de sa famille se sont rendus chez elle pour savoir ce qui s’est passé entre elle et son fils, ils l’ont découverte corps sans vie, pendue à une corde accrochée au plafond d’une chambre. Pourquoi s’est-elle donné la mort ? A-t-elle cru avoir tué son fils ou craignait-elle d’être emprisonnée ? Peut-être aussi qu’elle a agi ainsi rongée par le remords. Plusieurs questions que les enquêteurs ne manqueront pas d’élucider pour déterminer les causes de ce suicide.