Ce jeune homme de trente-et-un ans ne cesse de clamer son innocence devant les éléments de la police du 3ème arrondissement de police relevant de la sûreté de Meknès.
Il rejette en bloc l’accusation d’avoir abusé sexuellement d’un garçon mineur que lui attribue une mère de famille. Il explique qu’il s’agit d’un coup monté de toute pièce par la mère pour de se venger de sa famille. Certes, la mère de la soi-disant victime a porté plainte où elle a affirmé avoir remarqué le changement de comportement de son enfant. Lui demandant des explications, a-t-elle ajouté dans sa plainte, il lui a confié que le voisin abusait de lui sexuellement.
Interrogé, l’enfant lui aussi a affirmé aux enquêteurs qu’il a été violé à maintes reprises par son voisin. Il a précisé aux enquêteurs avoir été conduit par le mis en cause chez lui pour le dénuder et abuser de lui. Qui a raison ? La prétendue victime et sa mère ou le mis en cause qui est maintenu en garde à vue ? Seul un examen médical pouvait trancher.
À l’hôpital, le médecin qui a examiné l’enfant a remis aux enquêteurs un certificat médical attestant que l’enfant ne présente aucune trace de violence sexuelle. Autrement dit, le suspect n’a jamais touché l’enfant. La question qui restait en suspens est pourquoi la mère et son enfant veulent-ils «mouiller» ce jeune homme. La réponse ne tardera pas à venir.
Confrontée par le témoignage du médecin, la mère de l’enfant s’est évanouie. Dès qu’elle a repris connaissance, elle a avoué avoir menti pour se venger de ses voisins. Le mobile n’était que le mauvais voisinage.
Le jeune homme a été relâché alors que la mère de l’enfant a été maintenue en garde à vue poursuivie pour outrage à la police judiciaire en faisant de fausses déclarations.