Qui a donné le coup mortel à Abdelilah ? Son oncle, ses deux cousins ou tous les trois ? En fait, chacun d’eux se disculpait et accusait les deux autres d’avoir violenté mortellement le défunt.
Le père incriminait l’un de ses deux enfants et chacun de ces deux derniers accusait son père et son frère. Mais le père du défunt ne mettait à l’index qu’une seule personne, à savoir son frère et blanchissait ses deux neveux. Qui a raison ? Qui a tort ?
Les trois personnes, le père et ses deux fils, se tenaient devant le procureur général près la Cour d’appel de Safi, qui devait trancher.
Mais, il semble qu’il était difficile pour lui de prendre une décision finale en mettant en cause l’une des trois personnes et acquitter les deux autres. D’abord l’histoire s’est déroulée dans une ferme située au douar Ouled Bouzid, commune rurale Khoualka, circonscription d’El Kanthour, province d’El Youssoufia, quand Abdelilah, âgé de dix-huit ans, s’est retrouvé face à face avec son oncle qui l’accusait d’avoir chapardé sa bonbonne de gaz de douze kilos.
Une accusation que le neveu a rejetée en bloc. Seulement, l’oncle ne voulait rien croire. Tout d’un coup, il a giflé son neveu, Abdelilah, qui a poussé un cri strident avant de retourner voir son père. Ce dernier, accompagnant son fils, s’est rendu chez son frère pour lui reprocher d’avoir giflé Abdelilah.
En l’espace de quelques secondes, les paroles ont cédé la place aux mains.
Les cousins d’Abdelilah ont rejoint leur père qui s’est armé d’un bâton pour en découdre avec son frère. Et c’est la bagarre qui éclate. Les coups pleuvaient de gauche et de droite. Mais, tout d’un coup, Abdelilah est tombé par terre, le sang coulant de sa tête. Son oncle et ses deux cousins ont disparu. Abdelilah a été évacué aussitôt vers les Urgences de l’hôpital provincial. Malheureusement, en y arrivant, il était déjà mort.
Les gendarmes d’El Youssoufia se sont dépêchés sur les lieux et ont arrêté l’oncle d’Abdelilah et ses deux cousins. Soumis aux interrogatoires, chacun d’eux se disculpait et accusait les deux autres. C’est pour cette raison qu’il a pris la décision de les garder, tous les trois, en détention préventive et de les mettre entre les mains du juge d’instruction.
