Monstre à visage humain : un grand-père viole ses filles… et ses petites-filles

Dans une maison apparemment ordinaire de la commune rurale El Menzeh, qui relève de la préfecture de Skhirate-Témara, vivait une famille qui cachait un terrible secret. Derrière les murs de leur foyer, un cauchemar se jouait depuis plus de vingt ans.

La mère, esclave d’un père incestueux, gardienne perverse d’un silence complice, orchestrait un système dans lequel ses propres filles devenaient les victimes des désirs bestiaux de leur grand-père. Tout a commencé à se dévoiler lorsqu’une femme s’est présentée chez cette famille pour demander la main de la fille aînée, âgée de vingt ans, pour son fils. La famille, qui se compose du grand-père âgé de cinquante-neuf ans, de sa fille de trente-huit ans, de son beau-fils de soixante-huit ans et de sept petits-enfants, parmi lesquels trois filles âgées entre seize et vingt ans, a accepté la demande en mariage. Cependant, il fallait préparer les documents nécessaires pour établir l’acte de mariage. Or, la mère du futur marié a remarqué que personne dans la famille de sa future belle-fille ne possédait de pièce d’identité. Étrange ! Il y avait certainement quelque chose qui n’allait pas ; sans aucun doute, un secret qu’elle devait découvrir. Son fils ne devait pas épouser une femme dont la famille cacherait un secret inimaginable. C’est pourquoi elle a fait tout pour se retrouver seule avec sa future belle-fille.

Après maintes tentatives, elle a réussi enfin à être seule avec elle et a parvenu à la rassurer en lui disant qu’elle l’épouserait quel que soit son passé, à condition qu’elle lui révèle son secret s’il y en avait un. Cette ruse a permis à la jeune femme de briser son silence. Alors, des mots terribles ont été prononcés. Il était difficile d’imaginer le secret qu’elle a confié : viols successifs, agressions sexuelles sans fin et complicité maternelle. Mais qui était le bourreau qui osait commettre ces actes ignominieux contre cette jeune fille ? La réponse est tombée comme une bombe. La femme n’en a pas cru ses oreilles lorsqu’elle a appris que le coupable n’était autre que son grand-père. Elle a raconté aussi que ses deux sœurs subissaient le même sort. Le poids de ce secret était devenu trop lourd à porter. Mais où était leur père, celui qui aurait dû les protéger de tous les dangers ? La réponse était encore plus choquante : leur grand-père était également leur père !

Cette femme n’a pas pu fermer les yeux cette nuit-là, ne pouvait pas rester plongée dans un océan de silence, ni rester les bras croisés sans réagir. Le lendemain, elle s’est présentée devant les gendarmes d’Aïn Aouda. Stupéfaite, elle leur a raconté l’histoire. Une enquête a été ouverte. Le grand-père incestueux, sa fille et son gendre sont arrêtés. Tous ont été placés en garde à vue et soumis aux interrogatoires. Le grand-père n’a pas nié avoir l’habitude de partager le même lit avec son unique fille. Et la fille a reconnu avoir l’habitude de lui céder, non pas de son plein gré, au départ. Ce départ remonte à vingt-trois ans, lorsqu’elle était à son quinzième printemps. Entre temps, elle s’est mariée à un premier homme qui a accepté la partager avec son beau-père. Un mariage sans acte, mais à La Fatiha, un simple contrat religieux informel.

Et sans prendre des comprimés contraceptifs. Une raison pour laquelle, elle a mis au monde quatre enfants. Puis un deuxième mariage lors duquel elle a enfanté deux enfants et enfin le troisième mariage qui a terminé avec la naissance d’un septième enfant. Et les trois maris étaient au courant de ce qui endurait leur épouse. Qui est donc le propre père de ces enfants ? Les maris de leur mère ou leur grand-père ? En fait, l’horreur dépasse tout ce qu’on peut imaginer et l’ampleur du drame était sans limite.

Car, au fil des jours, le père partage avec chacune ses petites-filles le même lit. Et leur mère les incitait à lui céder, à ne pas lui dire non, à le laisser satisfaire ses besoins bestiaux. Tous les comportements sont devenus normaux pour elle, pas de limite à l’immoralité. Dimanche dernier, 24 août, les trois mis en cause, à savoir le père incestueux, sa fille et son beau-fils, ont été traduits devant le parquet général près la Cour d’appel à Rabat.
Avant de les mettre entre les mains du juge d’instruction, ce dernier a décidé de maintenir en détention préventive aussi bien le père incestueux que sa fille, libérer provisoirement le mari, garder la fille mineure ayant seize ans dans un centre de protection des enfants mineurs et soumettre les sept enfants à des tests ADN qui détermineront leur véritable filiation.