Ce jeune malfaiteur, âgé de vingt-six ans, au casier judiciaire déjà bien garni, finit par commettre un meurtre. La victime est un jeune étudiant. Un acte qui lui a coûté quinze ans de réclusion criminelle.
Dès son entrée à la salle d’audience, à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, ce jeune homme ne cesse de gesticuler. Même au box des accusés il n’a pas l’intention de se tenir calme. Il tourne à chaque fois ses regards vers l’assistance et agite sa main en guise de salut à quelqu’un. A chaque fois, le président de la Cour le rappelle à l’ordre. Mais en vain. Le président finit par demander aux deux policiers de le conduire à la geôle et de ne le ramener à la salle d’audience qu’une fois l’examen de son affaire entamé. Il a fallu attendre plus de deux heures pour que le président prononce son prénom et son nom : Saïd. A. Les deux policiers le reconduisent à la salle d’audience. Le président lui explique qu’il doit se tenir tranquille sinon il va passer plusieurs heures en geôle. Le jeune homme poursuivi, en état d’arrestation, pour homicide volontaire avec guet-apens et préméditation, acquiesce d’un signe de la tête.
Le mis en cause a déjà purgé trois peines d’emprisonnement pour son implication dans des affaires de trafic de drogue et coups et blessures. Très violent, il se disputait pour un rien. C’est du moins ce qui lui est arrivé avec cet automobiliste, un jeune de vingt-deux ans qui poursuivait ses études universitaires à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Casablanca.
«Je n’ai jamais tué quelqu’un M. le président. C’est son destin», se défend le mis en cause expliquant que la victime l’a mis hors de lui.
L’affaire a commencé par le retentissement d’un klaxon de voiture avertissant le mis en cause. Indigné, ce dernier s’est planté devant la voiture en guise de protestation. Perdant tout contrôle de ses nerfs, l’automobiliste a quitté sa voiture et commencé à l’insulter. Celui-ci s’est éloigné de quelques mètres, a amassé une pierre qu’il a jetée en direction de la victime le touchant en pleine tête. Le jeune automobiliste tombe aussitôt par terre. Le jeune homme a été évacué vers le service des urgences de l’hôpital Ibn Rochd. Seulement, à mi-chemin, il rend l’âme. Le rapport de l’autopsie a conclu que la mort de la victime est survenue à la suite d’une hémorragie cérébrale due au coup de pierre.
Verdict : Après la requalification de la poursuite d’homicide avec guet-apens et préméditation en coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, le mis en cause a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle.












