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Mort énigmatique d un enfant de cinq ans

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Naïma pense toujours à son unique enfant, Adam El Ghali, disparu le 18 avril 2012 à son cinquième printemps. «C’est vers 16h que je retournais chez moi», affirme cette couturière à ALM. Elle demeurait à Tanger. Plus précisément à la rue n°13, quartier El Hana 2, Houmat Soussi. Cette femme qui subvenait seule aux besoins de sa famille n’a trouvé chez elle que son mari, un drogué chômeur. Où est l’enfant ? «Mon époux m’a répondu que l’enfant est sorti vers 14h et n’est pas encore revenu», explique-t-elle à ALM. «Mon mari avait l’air très calme comme si Adam n’était pas son enfant», précise Naïma. Comme une folle, elle est sortie de chez elle pour chercher son fils à travers les quatre coins de la ville du détroit. Mais pas de trace d’Adam. La police a été alertée.
Trois mois plus tard, dans l’après-midi du lundi 23 juillet 2012. Les enfants qui jouaient tout près d’un oued à sec, situé à quelques kilomètres de la demeure d’Adam, ont découvert la tête d’un être humain, en état de décomposition avancé mais qui gardait encore sa chevelure. La police, alertée, s’est dépêchée sur les lieux. Les limiers ont remarqué qu’il s’agissait de la tête d’un enfant. Appartient-elle à Adam ? Naïma et son mari ont été convoqués par la police. Ils ont vu la tête. Et leur réponse était : «La tête appartient bel et bien à notre fils». De même le rapport du laboratoire de police a confirmé cette hypothèse. Et le reste du cadavre ? Il n’a pas été trouvé jusqu’à aujourd’hui.
Entre-temps, la belle-sœur de Naïma a rencontré, par hasard, à bord d’une voiture utilisée pour le transport clandestin, l’épouse d’un homme qui prétendait avoir rencontré l’enfant au quartier Casabarata. Il lui a même parlé et l’a remis à un policier de la circulation. Naïma confie à ALM que l’homme a fait même cette déclaration devant le parquet général et la police judiciaire. Seulement, il n’a plus donné signe de vie quelques jours plus tard. Il a disparu même de son quartier. Une disparition qui reste énigmatique. Le reste du corps est toujours introuvable. Naïma quitte Tanger, rejoint ses parents à Jorf  El Malha, province de Sidi Kacem et accuse son mari d’infanticide. Pour quelle raison ? «Mon fils détestait son père, le traitait de méchant et me demandait toujours de partir», justifie-t-elle son accusation. Une accusation qui reste infondée.

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