Le mois sacré, du moins ses premiers quinze jours, n’a pas été épargné par les meurtres. En effet, onze homicides y ont été commis à travers les quatre coins de notre pays.
Le premier meurtre durant ce mois de Ramadan remonte au premier jour qui a coïncidé avec le jeudi 23 mars et a eu pour théâtre la région de Bir Rami, à Kenitra. Il est de loin le plus horrible puisqu’il s’agit d’un infanticide. En effet, un père de famille, peintre en bâtiment, a égorgé comme un mouton son enfant, âgé d’un an et demi et fruit d’une relation conjugale ne dépassant pas les deux ans. Trois jours plus tard, c’est-à-dire dimanche 26 mars, trois autres homicides ont eu lieu à Casablanca, Souk Larbâa Gharb et dans la région de Khénifra. Le crime perpétré au quartier Sidi Moumen, dans la capitale économique, a coûté la vie à un jeune homme suite à un malentendu entre des membres d’ultras rivaux portant sur des disputes antérieures entre la victime et trois autres jeunes hommes. Le principal suspect, âgé de 21 ans, a été arrêté. Quant au meurtre à Souk Larbâa Gharb relevant de la province de Kénitra, il a été commis par un repris de justice, la trentaine, qui a purgé une peine d’emprisonnement de sept ans ferme. Deux semaines seulement après avoir été relâché, il y est retourné. Par vengeance, il a mis fin à la vie de son ex-beau-frère et a blessé deux autres personnes. Le troisième crime commis dimanche 26 mars concerne un fratricide au douar Aït Sidi Ali O Omar situé au village Kerrouchen situé à 62 km de la capitale de l’Atlas, Khénifra. Suite à un conflit de succession, un frère a tué l’autre avec un fusil de chasse.
Le lendemain, lundi 27 mars, au douar Soultan à Marrakech, un quinquagénaire a criblé de coups de couteau son voisin, âgé de 28 ans, à cause d’une querelle qui a eu lieu entre leurs enfants. Trois jours plus tard, jeudi 30 mars, toujours à la cité ocre et plus précisément au douar Akioud, une mère de famille a tué à coups de couteau son fils, la vingtaine. La veille, la nuit du mercredi 29 mars, à Kénitra, un enseignant à la retraite, qui a perdu tout contrôle de ses nerfs lorsqu’un locataire a refusé de lui verser le prix du loyer de sa demeure, lui a asséné un coup de couteau.
Le meurtre qui a été commis vendredi 31 mars dans la région d’Amizmiz relevant de la province d’Al Haouz est un crime passionnel où un jeune homme de 36 ans a tué son amante avant qu’il soit arrêté par les gendarmes. Le lendemain, samedi 1er avril, à Casablanca, au quartier H’mara situé à El Massira II, un adolescent de 16 ans a tué à coup de couteau son rival de 19 ans après un malentendu futile. Quelques heures plus tard, la nuit du samedi au dimanche, 1er au 2 avril, au douar Ouled Saïd situé dans la commune Bni Hilal, dans la province de Sidi Bennour, un père de famille a donné un coup de pelle mortel à son fils qui venait de quitter la prison après y avoir purgé une peine de 15 ans de réclusion criminelle. Enfin, lundi 3 avril, dans la commune Sahel qui relève de la province de Larache, suite à un différend concernant un lot de terrain, un coup de faucille a été asséné par le meurtrier à un père de trois enfants.