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Par «l’escroquerie africaine», deux Subsahariens empochent 230.000 DH

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Comme tous les matins, ce directeur d’une société chargée de gestion et de locations des «riads» à la ville ocre a ouvert sa boîte email. Il a commencé à consulter les emails qu’il avait reçus. L’un d’eux a attiré son attention. Il a été envoyé par une certaine Mariam Vieira. Qui est-elle ? En fait, il ne connaissait pas de personne portant ces nom et prénom. Il a ouvert le mail . Il a remarqué une longue lettre. «Je vous prie d’emblée de m’excuser pour tous les désagréments que mon courrier pourrait vous causer…Je crois fermement que sur la base du droit d’assistance humanitaire une confiance véritable peut naître de notre correspondance. Aussi c’est avec un réel plaisir que je vous contacte depuis l’Ecosse», a-t-il lu. Le début de la lettre a mis sa curiosité en éveil. Surtout que celle qui l’avait envoyée séjourne en Ecosse. Et il a continué à lire: «En fait, je suis Mme Mariam Vieira, l’épouse légitime de feu Mr Nino Vieira , le président de la République de Guinée-Bissau, horriblement assassiné le lundi 2 mars 2009». Il s’est étonné et a repris la lecture : «J’ai hérité de mon mari plusieurs millions de dollars américains. Et j’ai décidé d’investir au Maroc». La rédactrice de la lettre électronique n’a pas choisi n’importe qui pour demander de l’aide. « J’ai cherché une personne honnête et sérieuse pour m’aider à investir au Maroc. Et je crois que tu le seras», lui a-t-elle ajouté dans la lettre électronique. Elle lui a expliqué que rien ne sera gratuit. Contre chaque initiative qu’il entreprendra et chaque transaction, il recevra sa part du gâteau. Elle lui a précisé que ses deux enfants regagneraient, le plus tôt possible, Marrakech pour le rencontrer. Une semaine plus tard, deux Subsahariens, bien habillés, ont rejoint cette société de gestion et de locations de riads et ont demandé de rencontrer son directeur. Celui-ci n’a pas tardé à les accueillir chez lui. Tout d’abord, ils lui ont demandé de leur préparer tout un dossier qui leur révélerait toutes les informations nécessaires pour investir au Maroc. Ils lui ont précisé que tout sera payé. Le directeur de la société les a hébergés dans l’un des riads. Quelques jours plus tard, l’un d’eux lui a expliqué avoir besoin d’une somme de quinze mille dirhams pour récupérer de chez l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés un sac renfermant de l’argent que leur mère leur a envoyé. Le second lui a demandé de lui verser soixante mille dirhams pour le même motif. Après, le premier lui a expliqué qu’il a besoin encore de soixante mille dirhams toujours pour la récupération des sacs renfermant les dollars, mais cette fois-ci à l’ambassade de Guinée-Bissau à Rabat. Le directeur ne répondait jamais par un «non». Parce qu’il attendait impatiemment les milliers des dollars qu’il récolterait. Il était très généreux avec eux. Ils lui ont même proposé de les accompagner. Mais, il avait d’autres préoccupations. Ils sont partis le matin pour retourner le soir avec une mallette à la main. Ils lui ont expliqué qu’il ne s’agit que d’une partie des dollars. «Mais nous avons besoin d’un liquide pour enlever une poudre noire», lui a expliqué l’un d’eux. Celui-ci a saisi l’un des billets, l’a trempé dans un liquide et voilà un billet de mille euros et non de dollars. Combien coûte ce liquide ? Cent mille dirhams. Le directeur était toujours généreux. Il leur a donné la somme. Et ils ont disparu avec plus de 230 mille dirhams. Le directeur a recouru à la police judiciaire et a déposé plainte. Les deux Subsahariens ont été arrêtés. Il s’agit d’un Guinéen et d’un Sierra-Léonais qui avaient mis clandestinement leurs pieds au Maroc en passant par les frontières algériennes.

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