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Parricide sur fond de comprimés psychotropes à Kelâat Sraghna

© D.R

Nous sommes le lundi 1er février. Vers midi, deux jeunes hommes, qui passaient près de «l’oued Zraba» traversant douar Ouled Bougrine, commune rurale El Marbouh, à deux kilomètres de Kelâat Sraghna, étaient ébahis lorsqu’ils ont vu le corps d’un homme allongé par terre. En s’approchant de lui, ils ont remarqué qu’il s’agissait d’un sexagénaire, qui présentait des coups d’une arme blanche au niveau de sa tête, de sa poitrine et de son dos. Il semble qu’il a rendu l’âme. Les autorités locales de la région, qui ont été prévenues par les témoins, ont alerté les éléments de la Gendarmerie royale. Après avoir reçu le feu vert du substitut du procureur du Roi près le Tribunal de première instance de Kelâat Sraghna, les gendarmes se sont dépêchés sur les lieux. Lors du constat d’usage, ils ont remarqué qu’il s’agissait effectivement d’un sexagénaire, portant des vêtements secs, que sa tête était fracassée et il avait de graves blessures à son dos et à sa poitrine. Les enquêteurs ont déduit aussitôt que le défunt ne s’était pas noyé dans l’oued et qu’il a été tué à coups d’arme blanche. Le cadavre a été conduit dans un fourgon mortuaire vers la morgue de l’hôpital provincial pour y être autopsié. Et les fins limiers de la Gendarmerie royale ont diligenté aussitôt une enquête pour tirer l’affaire au clair et mettre le (ou les) meurtrier(s) hors d’état nuire. Ils ont même mobilisé la brigade canine pour effectuer un ratissage dans les parages de «l’oued Zraba» dans l’intention de trouver le moindre indice leur permettant d’identifier le meurtrier. En vain. Le lendemain matin, mardi 2 février, les éléments de la brigade de la gendarmerie se sont réunis avec les éléments de la police judiciaire en vue de coordonner ensemble pour arriver à tirer le plus tôt possible l’affaire au clair.
Entre temps, un jeune homme et ses deux sœurs sont arrivés au commissariat de police de Kelâat Sraghna : «Notre père a disparu depuis dimanche». L’homme qui a été découvert, la veille, corps sans âme près de l’oued, était-il leur père ? Peut-être. Pour s’en assurer, les enquêteurs ont conduit le jeune homme et ses deux sœurs à la morgue. Quand les deux jeunes filles ont vu le cadavre, elles se sont évanouies. C’est bel et bien leur père, Slimane, âgé de soixante-six ans, infirmier à la retraite. Sans laisser couler une seule larme, leur frère les a dévisagées l’une après l’autre. Les enquêteurs de la gendarmerie les calmaient au moment où leur frère s’est tenu tranquillement dans un coin comme si rien ne s’était passé. Un comportement qui a mis la puce à l’oreille des enquêteurs. Ils l’ont conduit au poste tout en demandant à ses sœurs de se charger des procédures nécessaires pour récupérer le cadavre et l’enterrer. Dans un bureau au poste de la gendarmerie royale, le fils, A. C, un drogué, âgé de dix-huit ans, élève à l’Institut de technologie appliquée, a été entouré par les éléments de la brigade judiciaire. Ils l’ont martelé de questions jusqu’à ce qu’il a craché le morceau. Il a avoué être le meurtrier de son père. Pourquoi ? Au rez-de-chaussée de son domicile situé au quartier Imlil, Slimane disposait de deux locaux commerciaux . Il les louait à des commerçants. Le dimanche 31 janvier, Slimane a empoché le loyer de l’un des deux commerçants. Son fils, Ahmed, un toxicomane, qui avait besoin de sa dose quotidienne de comprimés psychotropes, lui a demandé de lui donner une petite somme d’argent. Le père a refusé sous prétexte que le fils la gaspille uniquement en achetant de la drogue. Enervé , le fils a saisi une bonbonne de gaz et a asséné un coup à la tête de son père. Celui-ci s’est effondré. Et le fils a pris ensuite un couteau pour le cribler de coups. Il a pris l’argent. Ce n’est que vers la nuit qu’il a mis le cadavre dans un sac en jute.  À bord d’une charrette, il a transporté le cadavre jusqu’à «Oued Zraba» et le jeter et est retourné chez lui. Ce n’est que le lendemain qu’il a avisé ses sœurs de la disparition de leur père.

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