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Peine de mort : les nombreuses exécutions ratées aux USA

Selon des éléments recueillis par Michael Radelet, professeur à l’université du Colorado (ouest) pour le Centre d’information sur la peine de mort qui fait autorité en la matière, plus de 40 mises à mort depuis 25 ans se sont transformées en supplice pour les condamnés. Chaise électrique, chambre à gaz ou injection mortelle, toutes les méthodes ont connu des ratés plus ou moins barbares et qui sont la plupart le temps le fait d’erreur humaine. La présence de témoins requise à chaque exécution permet de rapporter le détail des dysfonctionnements. En 1983 dans l’Alabama (sud), la jambe de John Evans a ainsi pris feu après la première décharge électrique tandis que de la fumée sortait de la cagoule et qu’une odeur de chair brûlée commençait à envahir la pièce. Il a fallu trois décharges en tout avant que le coeur du condamné arrête de battre. Deux ans plus tard dans l’Indiana (nord), William Vandiver a reçu cinq décharges et patienté 17 minutes avant de mourir. En 1990 en Floride (sud-est), des flammes de 2 m de haut s’échappent de la tête de Jesse Joseph Tafero. Toujours en Floride qui essayait ce jour de 1999 une chaise électrique flambant neuve, fabriquée spécialement pour s’adapter aux fortes mensurations du condamné, du sang a coulé de la bouche d’Allen Lee Davis maculant largement sa chemise. Mis à mort par asphyxie dans le Mississippi (sud) en 1983, Jimmy Lee Gray a eu la malchance de tomber sur un bourreau ivre qui a mal dosé le gaz mortel. Il s’est débattu et a gémi pendant huit longues minutes avant de mourir. Le caractère «cruel» de l’injection mortelle, aujourd’hui pratiquée partout, a été maintes fois contesté devant les tribunaux après de multiples défaillances. Mais la méthode a été validée par la Cour suprême en 2008. «Ils m’ont massacré, j’ai eu très mal, ils m’ont coupé à l’aine, ils m’ont coupé à la jambe, je saignais abondamment, ce n’est pas une exécution, c’est un meurtre». Encore en Floride en 2006, la piqûre a été mal faite et les produits qui anesthésient, paralysent puis arrêtent le coeur se sont échappés dans les muscles, provoquant de fortes douleurs. Chose inédite, une deuxième dose a été nécessaire pour qu’Angel Diaz, qui remuait et grimaçait sans parvenir à parler, pousse son dernier soupir.

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