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Pour exprimer son refus, elle choisit de tuer

Lundi 5 novembre. La semaine venait de commencer pour les éléments de la police judiciaire (PJ) de Ben M’sik-Sidi Othmane (Casablanca). Vers midi, le téléphone de la salle de trafic sonne. Au bout du fil, un jeune homme parle très difficilement, comme sous un choc : «Mon cousin a été tué», lance-t-il, en sanglots. Arrivés à l’adresse indiquée, au quartier Salmia, les enquêteurs ont découvert un corps gisant sur le sol, dans une mare de sang. Plusieurs coups de couteau lui ont été portés au niveau du cou, la poitrine et l’épaule gauche.
Le cadavre, selon les témoignages recueillis auprès des voisins, est celui d’un jeune homme, la trentaine, employé de son état. Il vivait seul et était une personne sans problème. Il ne recevait aucun ami chez lui, sauf une jeune fille qui, semble-t-il, était sa maîtresse et passait, de temps en temps, le week-end chez lui. Pour les enquêteurs, elle devient le premier suspect de ce crime.
Les éléments de la PJ se sont donc dirigés vers son domicile dans les heures qui ont suivi la découverte. Elle n’y était pas, et c’est cette absence qui a renforcé les doutes de la police. «Elle est rentrée, puis, repartie rapidement…», affirment ses parents aux policiers, pour qui la jeune fille avait pris la fuite. Où se serait-elle cachée ? Entre temps, le service médico-légal a été contacté pour transporter le cadavre et le soumettre à l’autopsie qui devra révéler les causes de la mort. Une demi-heure plus tard, un autre appel téléphonique est reçu par la sûreté de Ben M’sik-Sidi Othmane. C’est le chef de l’arrondissement de la police de Salmia qui annonce que: «la mise en cause s’est présentée de son propre gré aux services de police et a avoué le crime». Il s’agit d’une jeune fille qui entretenait, depuis un bon bout de temps, une relation amoureuse avec la victime. Elle venait chez cet homme de temps à autre et avait avec lui des rapports sexuels.
Comme à l’accoutumée, elle est venue chez lui le dimanche (4 novembre). Tous les deux ont pris du plaisir toute la nuit, en picolant. Ils se sont réveillés très tard le lendemain. L’homme a alors demandé à sa maîtresse de la sodomiser. «Je ne fais jamais l’amour contre-nature ni avec toi ni avec une autre personne», a-t-elle lancé à son amant, en s’habillant. Jamais il ne lui a fait une demande pareille et c’est ce qui a suscité sa colère. Le jeune homme tentait de lui ôter ses vêtements et de l’obliger à obtempérer à ses désirs contre-nature. Hors d’elle, elle a saisi un couteau, qui était sur une table, et lui a asséné cinq coups mortels avant de disparaître.

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