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Pour soupçons d’infidélité, il tue son épouse à coups de bâton

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Lorsque ce couple a convolé en justes noces et que son foyer a été égayé par la naissance d’une fille, il n’a jamais imaginé que tout basculerait du jour au lendemain à cause de soupçons d’infidélité.

Ce n’est pas facile de trouver l’âme sœur. Mais, ce jeune homme, âgé de trente-trois ans, l’a trouvée. C’est du moins ce qu’il a cru, déclare-t-il devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, comparaissant en état d’arrestation, pour sa dernière audience. Toute l’assistance remarque qu’il tourne, de temps en temps, la tête vers trois femmes pour leur faire signe de la main. Il s’agit de sa mère qui prenait dans ses bras sa fille de quelques mois et ses deux sœurs. En effet, il ne clame pas son innocence mais essaye de convaincre la Cour qu’il a perdu tout contrôle de ses nerfs lorsque son épouse lui a dit qu’elle le trompait. Etait-ce vrai ou disait-elle cela simplement pour le contrarier ? Tout est possible. Car, personne à part leur petite fille qui plongeait dans un profond sommeil n’a assisté à cette dispute, a affirmé devant la Cour cet époux qui a exprimé son regret.

En effet, il était rongé par les soupçons, affirme-t-il devant la Cour. Il doutait de sa fidélité mais sans preuves. Certes, elle sortait fréquemment sans l’informer de sa destination. Parfois, elle lui répondait qu’elle était chez sa mère ou sa sœur qui ne demeurent pas loin de chez eux. Mais, il n’a jamais cru à ses paroles, précise-t-il à la Cour. Pourquoi ? lui demande le président de la Cour. Il garde le silence. De même, personne ne lui a confié quoi que ce soit ni lui a chuchoté à l’oreille avoir croisé sa femme en compagnie de quelqu’un. D’où lui sont venus ces doutes? Lui, également, n’en savait rien. Car, à chaque fois, il affirme à la Cour que c’est Satan qui lui inspirait cette mauvaise idée.

Reconnaissant son crime, il affirme aussi bien devant la Cour, les enquêteurs de la police judiciaire, le parquet général et le juge d’instruction qu’il n’avait pas l’intention de la tuer. Mais, juste qu’il s’est emporté lorsqu’elle a prononcé la mauvaise phrase, à savoir «Oui, je te trompe». Il a cherché un bâton dans la cuisine et lui a asséné plusieurs coups faisant semblant qu’il n’entendait pas sa petite fille qui s’est réveillée en sanglotant. Enfin, il s’est retrouvé devant le corps de sa femme sans vie et gisant dans une mare de sang.

En fin de l’interrogatoire du mis en cause, le représentant du ministère public a requis une peine maximale selon les dispositions de l’article 403 du code pénal qui stipule : «Lorsque les blessures ou les coups ou autres violences ou voies de fait, portés volontairement mais sans intention de donner la mort, l’ont pourtant occasionnée, la peine est la réclusion de dix à vingt ans». En revanche, l’avocat de la défense a réclamé de faire bénéficier le mis en cause des circonstances atténuantes surtout qu’il a été provoqué par les mots prononcés par la défunte. Et après les délibérations, la Cour l’a jugé coupable de coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner et l’a condamné à dix ans de réclusion criminelle.

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