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Pour un joint, il tue son voisin et écope de 10 ans de réclusion criminelle

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A plusieurs reprises, les mis en cause impliqués dans des affaires de meurtre semblent avoir commis leur crime lors d’un moment de nervosité alors qu’en vérité ils sont sous l’effet de la drogue ou de boissons alcoolisées. C’est le cas dans ce fait divers.

«J’étais sous l’effet de la drogue, M. le président… Je ne savais pas ce que je faisais», déclare ce mis en cause, un jeune homme, âgé de vingt-quatre ans, célibataire, sans profession, qui se tient au box des accusés, à la salle d’audience de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Pour les trois magistrats de la chambre criminelle, il s’agit d’un aveu puisqu’il reconnaît implicitement avoir commis son crime.
«Mais je n’avais l’intention de le tuer», ajoute-t-il alors que justement il est poursuivi pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner et non pour homicide volontaire avec guet-apens et préméditation. C’est la raison pour laquelle le président de la Cour lui confirme que la Cour n’a pas le moindre doute qu’il voulait le liquider. Car selon le juge d’instruction, il est poursuivi selon les dispositions de l’article 403 du code pénal qui stipule que «lorsque les blessures ou les coups ou autres violences ou voies de fait, portés volontairement mais sans intention de donner la mort, l’ont pourtant occasionnée, la peine est la réclusion de dix à vingt ans». Pour la Cour, il reste si elle peut lui accorder des circonstances atténuantes ou non. A ce propos, elle devait examiner les circonstances lors desquelles le crime a été commis et la situation sociale du mis en cause et s’il a des antécédents judiciaires ou non.
En effet, pour le mis en cause, il n’a jamais fait de la prison. Une seule fois, selon ses déclarations devant la Cour, il a été arrêté pour un simple malentendu avec un veilleur de nuit et a passé les quarante-huit heures de la garde à vue avant d’être relâché par le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Casablanca.

Mais pourquoi a-t-il tué son voisin du quartier ? Selon ses déclarations devant la Cour, il a perdu son joint et il a accusé la victime, un jeune homme de vingt-et-un ans, de l’avoir dérobé. Aussitôt, un échange d’injures a commencé entre eux avant que la victime ne lui donne un coup de poing. Hors de lui, le mis en cause a saisi une bonbonne de gaz d’un commerçant pour asséner un seul coup à la tête de son antagoniste. Le sang a giclé de la tête de la victime qui est tombée par terre. Evacué vers les urgences, il a rendu l’âme avant d’arriver à l’hôpital Ibn Rochd.
«Que Dieu me pardonne ainsi que la mère du défunt !», dit-il en guise de dernier mot avant que la Cour ne se retire pour les délibérations.
Verdict : Jugé coupable, il a écopé de dix ans de réclusion criminelle après avoir bénéficié des circonstances atténuantes.

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