Au fil de la conversation, la victime a donné plusieurs coups de poing à son ami. Perdant tout contrôle, ce dernier qui n’avait pas la même force que son ami, rentre chez lui pour s’armer d’un couteau.«Je lui ai donné un seul coup de couteau, M. le président». C’est l’aveu qui a permis aux magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca de juger ce jeune homme, âgé de vingt-huit ans, employé de son état, coupable. Cependant, ce jeune homme prétend qu’il n’avait pas l’intention de tuer son ami comme l’affirment les enquêteurs de la police judiciaire chargés du dossier et qui ont rédigé le procès-verbal tout en l’accusant d’homicide volontaire.
Dans le procès, le mis en cause avait l’intention de tuer son ami, âgé de trente ans. Car, selon les enquêteurs de la PJ, le mis en cause est rentré chez lui pour s’armer d’un couteau. L’accusé, lui, précise à la Cour qu’il est retourné chez lui juste pour chercher de quoi se défendre et non pas pour tuer. Il n’a jamais imaginé tuer quelqu’un, a-t-il ajouté. La preuve est qu’il n’a donné qu’un seul coup à la victime, a-t-il précisé. Effectivement, le rapport de l’autopsie signale également que le défunt ne portait qu’un seul coup d’un objet tranchant. Mais, pour quelle raison la relation entre la victime et le mis en cause est-elle arrivée à ce point final ?
Selon le procès-verbal, les deux amis étaient sous l’effet de boissons alcoolisées quand le mis en cause a affirmé à son ami qu’il était amoureux d’une fille du quartier. Faisant semblant d’être surpris par la déclaration de son ami, il lui demande de ne plus s’approcher de cette fille car il compte la demander en mariage. Au fil de la conversation, la victime a donné plusieurs coups de poing à son ami. Perdant tout contrôle du, ce dernier qui n’avait pas la même force que son ami, rentre chez lui pour s’armer d’un couteau et retourne à la rue pour donner un seul coup à son ami qui rendit l’âme à l’hôpital Mohammed V.
Verdict : La Cour a jugé le jeune mis en cause coupable de coups et blessures ayant entraîné la mort de la victime sans l’intention de la donner tout en rejetant l’accusation d’homicide volontaire et l’a condamné à dix ans de réclusion criminelle.