Pour avoir tué son fils, âgé de neuf ans, un père a été traduit, dimanche dernier, devant le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca qui l’a maintenu en détention préventive. Le crime a eu lieu, jeudi 19 septembre, dans un domicile situé au quartier Sbata qui relève de la préfecture des arrondissements de Ben M’Sik, dans la capitale économique. Il jouissait d’une bonne réputation parmi ses voisins du quartier, mais la réalité était tout autre. Sa famille, ses deux enfants et sa belle-famille en savent quelque chose.
Drogué, il était très agressif au point que son épouse avec laquelle il a eu deux enfants a quitté, il y a plusieurs mois, définitivement le foyer conjugal avant de recourir à la justice pour réclamer sa répudiation. Et elle a fini par l’obtenir et prendre en charge ses deux enfants. Vivant tous les trois sous le toit du foyer parental, elle n’a jamais empêché son enfant de neuf ans de rendre visite à son père sans pour autant le laisser passer la nuit chez lui.
Seulement, l’enfant n’a pas rejoint sa mère et sa grand-mère, cette nuit du jeudi 19 septembre. Cette dernière a appelé le père pour s’assurer qu’il est en sa compagnie. Son ex-mari l’a tranquillisée alors que le l’enfant n’était plus qu’un cadavre. Le lendemain, vendredi 20 septembre, il est allé se présenter de son plein gré chez la police pour cracher le morceau, à savoir qu’il a tué son fils. Il l’a frappé sauvagement par le panneau carré en bois sur lequel il coupait le kif en tige au point qu’il lui a fracassé le thorax, l’épaule et une partie de la tête.
L’accompagnant vers la scène du crime, les enquêteurs ont découvert le cadavre de l’enfant enroulé dans un drap. Il a été évacué vers la morgue alors que le père a été maintenu en détention préventive. Le fils ne s’est pas rendu compte que son père lui demandait de lui remettre le panneau carré en bois. Furieux, celui-ci lui a donné un coup extrêmement violent. L’enfant n’y a pas survécu.