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Prison à perpétuité pour un père de famille qui a tué son épouse

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Ce père de famille, quadragénaire, comparaît, ce mardi 13 février, en état d’arrestation devant les magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel d’El Jadida, poursuivi pour homicide volontaire. Il risque une lourde peine.

Le crime a eu lieu, le matin du mardi 19 septembre 2023, au douar Al Ghadbane situé dans la commune rurale Moulay Abdellah relevant de la préfecture d’El Jadida. La victime n’est autre que l’épouse du mis en cause. De leur relation conjugale commencée, il y a une décennie, deux enfants sont nés. Ils sont âgés actuellement de huit et six ans. Mais que s’est-il passé pour que cette relation finisse tragiquement ? Pourquoi ce père de famille n’a-t-il pas pensé à l’avenir de ses deux enfants désormais livrés à eux-mêmes ?
Devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel d’El Jadida, le mis en cause a tenté de faire semblant d’être un aliéné mental qui ne se souvient pas de ce qu’il avait perpétré afin d’être jugé irresponsable de son acte criminel lors du moment du crime. Toutefois, il a fini par tomber dans le piège des questions précises et pertinentes que lui a posé la présidente de la Cour. C’est ainsi qu’il a avoué avoir tabassé sans avoir l’intention de la tuer. Toutefois, selon ses déclarations consignées dans le procès-verbal de son audition, il a dit qu’il voulait mettre fin à ses jours. Certes, personne n’a assisté au meurtre. A-t-il pris ses précautions ? Peut-être. C’est une femme, sa voisine, qui a à peine mis le pied hors de chez elle qu’elle a remarqué le cadavre de la défunte, gisant dans une mare de sang, juste devant la porte. Perturbée, elle est allée frapper à la porte du foyer du mari de la défunte. Mais, personne ne lui a ouvert.

Elle a recouru aux voisins du douar qui ont alerté les gendarmes. Le constat d’usage effectué leur a permis de déduire que la défunte, âgée de trente-sept ans, a été tuée à coups de pierre à la tête. Où est son mari ? Personne ne l’a croisé. De coutume, il sortait, tôt le matin, vers 4 h, en compagnie de son épouse pour aller à leur commerce où ils préparaient les beignets et les crêpes. Les limiers de la gendarmerie royale s’y sont rendus mais ils ne l’ont pas trouvé. A-t-il pris la fuite ? Effectivement, mais les gendarmes sont arrivés à l’arrêter vers 6 h du matin après une opération de ratissage qui a ciblé les quatre coins du douar. Soumis aux interrogatoires, il a essayé au départ de nier être le meurtrier de son épouse. Mais, au fil des questions, il est passé aux aveux. Il a affirmé qu’il la soupçonnait de le tromper après qu’il a commencé à souffrir d’impuissance sexuelle. Leur relation conjugale se détériorait de jour en jour. Le matin du mardi 19 septembre, vers 4h, il lui a demandé de lui révéler les identités des hommes avec lesquels elle couchait. En essayant de le convaincre qu’elle ne l’a jamais trompé, il a saisi une pierre et lui a donné plusieurs coups à la tête avant de prendre la fuite.
Verdict : Jugé coupable pour homicide volontaire, le mis en cause a été condamné à la peine à perpétuité.

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