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« Quatre personnes sont en garde-à-vue »

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ALM : Depuis la visite de SM le Roi à l’Association de bienfaisance d’Aïn Chok, quelles sont les démarches entreprises par le ministère de la Justice?
Mohamed Bouzoubaâ : Dès que j’ai été saisi de l’affaire, j’ai remis le dossier au parquet. Ce dernier a, quant à lui, immédiatement ordonné à la brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca d’entamer une enquête approfondie pour tirer au clair cette affaire.
Et déjà, je peux vous dire que les premiers éléments de cette enquête ont mis en exergue de graves irrégularités au sein de l’association. Ses deniers ont été dilapidés par les gestionnaires et les enquêteurs ont même découvert l’existence d’employés fantômes. L’enquête s’est basée également sur des audits réalisés par l’inspection générale des finances. En tout cas, l’enquête n’est pas finie, mais déjà quatre personnes ont été mises en cause. Elles sont actuellement en garde-à-vue.

Qui gère actuellement l’association de bienfaisance d’Aïn Chok?
Le parquet a saisi le juge des référés pour lui demander de désigner un administrateur provisoire. Ce qui a été effectivement réalisé. Et c’est un expert-comptable, Rachid Chraïbi, qui a été désigné pour cette tâche. Il sera chargé bien évidemment de diriger l’association jusqu’à l’installation de nouvelles structures associatives. Mais il devra également rédiger un rapport qu’il soumettra au président du tribunal de première instance d’Anfa.

Qu’en est-il de la révision des textes législatifs relatifs aux centres de bienfaisance?
C’est un de nos chantiers prioritaires. Le ministère de la Justice, celui du Développement social, de la Famille et de la Solidarité ainsi que le secrétariat général du Gouvernement se sont réunis pour examiner cette question. Nous avons donc décidé de mettre en place une réforme globale des textes qui régissent les centres de bienfaisance comme celui d’Aïn Chok. Cette refonte concernera tous les aspects: création, contrôle, gestion, sanctions… Nous nous sommes d’ailleurs référés aux expériences étrangères dans ce domaine.

L’affaire d’Aïn Chok sera-t-elle la seule du genre?
Non, absolument pas. C’est l’occasion d’enquêter sur toutes les associations. C’est le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité qui est juridiquement chargé de réaliser ces enquêtes. Mais en cas d’irrégularité, le ministère de la Justice est immédiatement saisi.

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