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Quinze ans de réclusion pour avoir tué sa femme

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Il se tient droit dans le box des accusés, le regard insolent, ne manifestant aucun regret pour ce que ses mains avaient commis. Il ne répond rien quand le président de la Cour à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca le sollicite de prononcer son dernier mot avant de se retirer avec ses deux assesseurs pour délibérer. Son dernier mot, il l’avait déjà exprimé par son horrible acte criminel. Il s’appelle Abderrahim, mais il est sans pitié, bien qu’il soit père de deux enfants. «Il est cruel même avec ses deux enfants encore mineurs», témoigne un voisin devant la Cour. «Il torturait souvent sa femme. Nous entendions ses cris. Nous ne pouvions pas intervenir pour la sauver», témoigne une voisine devant les trois magistrats. «Elle était ma cousine», déclare ce mari ivrogne. Entre eux, il n’y avait jamais eu un sentiment d’amour. Mais, quand il a pensé à se marier, il y a onze ans, il a choisi sa cousine. Elle était à son dix-huitième printemps et il était son aîné de dix ans. Dès les premières semaines de leur mariage, ils se sentaient loin l’un de l’autre. Entre les deux, il n’y avait pas d’entente, ni de compatibilité d’humeur, ni encore moins une petite place pour quelques mots d’amour. Leur relation était minée par les malentendus, les rixes, les invectives, les injures, les coups… et pourtant, ils partageaient le même lit ! La preuve en est leurs deux enfants, âgés respectivement de dix et quatre ans. Malheureusement, l’arrivée de ces deux gosses n’a rien changé à leur vie. Les quiproquos, les querelles sans fin et le supplice que l’épouse subissait étaient le perpétuel plat du jour, même devant leur progéniture. En fait, ils devaient se séparer. Mais leurs familles intervenaient pour les en empêcher. Leur prétexte était toujours «pour le bien des deux enfants». Un «bien» qui a, en une fraction de seconde, cédé la place au «mal». «Elle m’a traité de cocu», précise Abderrahim devant la Cour. «Elle m’a confirmé qu’elle me trompait», ajoute-t-il. Abderrahim n’a pas de preuve. Et sa femme qui doit se défendre n’est plus de ce monde, puisqu’il l’a achevée en lui assenant trois coups de couteau. Un crime horrible qui lui a coûté quinze ans de réclusion criminelle.

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