refusANT de lui donner de l’argent pour entretenir sa maîtresse, il le tue

Lassé de remettre à chaque fois des sommes d’argent à son fils qui semble être très généreux avec sa bien-aimée, ce père de famille a décidé de ne plus lui donner le moindre sou. Il n’imaginait pas qu’il allait signer son arrêt de mort.

Cette mère de famille vient, ce samedi 6 juillet, d’arriver chez elle, au douar Oyoun Asmar situé dans la commune rurale Aghbalou Aqorar qui relève de la province de Sefrou, et ce, en provenance de Fès où elle a rendu visite à sa famille. Son domicile se situe à l’intérieur de la ferme de son mari où celui-ci a même aménagé un local pour la ferraille. En y entrant, comme à l’accoutumée, elle doit être accueillie par son mari qui ne quitte que rarement ce local. Certes, elle peut y trouver également son fils, un vingtenaire, qui vient de quitter la prison. Mais, c’est peu probable parce qu’il passe la majorité de son temps à Meknès pour on ne sait quelle raison.

Mettant ses pieds au seuil de la ferme, elle remarque pas son mari ne vient pas, comme d’habitude, pour l’accueillir et lui demander des nouvelles de sa famille. Où est-il ? Elle avance d’un pas, puis deux et enfin trois, elle pousse un cri strident puis s’effondre sans connaissance. Ses voisins qui ont entendu le cri sortent de chez eux et la rejoignent. Ils n’en croient pas leurs yeux ; leur voisin est corps sans vie, présentant des traces de violence. La mauvaise nouvelle fait rapidement le tour de la région. Les badauds s’attroupent autour de la ferme mais les gendarmes ne tardent pas à les disperser et les éloigner de la scène du crime.

Commence alors le travail des enquêteurs, notamment le constat d’usage. Outre sa tête, la victime a reçu des coups d’une arme blanche qui n’est certainement pas un couteau. En effet, les investigations s’annoncent difficiles, les gendarmes ne disposant pas d’assez d’éléments pour avancer dans leur enquête. Le déclic viendra d’une vidéosurveillance installée dans un coin de l’entrée de la ferme. En examinant les séquences enregistrées, les limiers remarquent un jeune homme, portant une arme blanche, se tenant dans un coin, à l’entrée de la ferme. Les enquêteurs ne l’identifient pas encore, mais ils continuent à voir les séquences. Il semble qu’il est en train d’attendre que quelqu’un sorte de la ferme. En effet le défunt fait son apparition, le jeune homme le surprend par un coup à la tête par un objet qui semble être en fer. La victime tombe par terre.

Le jeune homme continue de lui donner des coups à la tête, ensuite à d’autres parties de son corps. Ensuite, il entre au local aménagé à la ferraille pour subtiliser une somme d’argent et partir. Qui est ce jeune homme ? Pour l’identifier, les enquêteurs recourent à l’épouse du défunt qui a repris connaissance. Ils lui montrent le début des séquences pour voir ce jeune homme qui se tient à l’entrée de la ferme. Elle tourne son regard vers les enquêteurs et leur dit qu’il s’agit de son fils.
Cette mère de famille n’en croit pas ses yeux. Elle n’a jamais imaginé que son mari soit tué par son fils.
Une chasse à l’homme est enclenchée. Les limiers arrivent à savoir que le meurtrier a quitté son douar pour aller à Fès avant de prendre un grand taxi qui l’a conduit vers Meknès pour rejoindre sa bien-aimée à qui il a loué un appartement au centre-ville.
Amoureux fou d’elle, il ne pouvait rien lui refuser et bien sûr elle en profitait. Quand il était à court d’argent il se rabattait sur son père. Lassé de ses demandes infinies, son père lui a coupé le robinet. Une décision évidemment loin de plaire au fils qui a juré de se venger. Le samedi, il est passé à l’acte avant de rejoindre son amante. Il lui a relaté toute l’histoire. Et pourtant, elle ne l’a pas dénoncé à la police. C’est la raison pour laquelle elle a été également arrêtée et maintenue en détention préventive.