Il est avocat au barreau de Rabat, un juriste qui doit plaider au nom de la loi.
Malheureusement, en la violant, il porte atteinte à cette noble profession. L’affaire remonte à quelques jours lorsqu’il est venu rendre visite à son client au centre pénitentiaire El Arjat II, à Salé. Tous deux engageaient une conversation qui portait sur l’affaire pour laquelle il est détenu. Rien de plus normal. Seulement, le comportement qui a mis la puce à l’oreille d’une gardienne de prison prouve que leur relation dépasse celle d’un avocat avec son client. En effet, lorsque cet avocat s’apprêtait à partir, il a salué son client en lui serrant la main. A ce moment la fonctionnaire remarque un objet suspect dans la main du client qu’il n’avait pas lorsqu’ils s’entretenaient. Aussitôt, elle alerte le responsable de cet établissement pénitentiaire. Fouillant corporellement le détenu, dix clés USB contenant des vidéos de films pornographiques ont été trouvées sur lui.
Dès lors, l’avocat a été interdit de quitter l’établissement pénitencier. Sur instructions du parquet général près la Cour d’appel de Rabat, les éléments de la brigade nationale chargée des enquêtes judiciaires relevant de la gendarmerie royale ont entamé leurs investigations en plaçant l’avocat en garde à vue. Le premier aveu du mis en cause a porté sur la relation qui le lie au détenu. Il s’est avéré qu’il est son beau-fils. Quant aux clés USB, l’avocat a avoué qu’il les a données à son client et beau-fils pour les vendre aux détenus contre une somme de 500 DH chacune. Il a été traduit devant la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Salé. Verdict : Jugé coupable, il a écopé de trois mois de prison ferme.