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Sid Kacem : Un meurtre sur fond de relation extra-conjugale

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Nous sommes au douar Draïd relevant de la commune rurale de Chbanate faisant partie du Cercle de Chrarda, dans la province de Sidi Kacem. Vers 7 h 30 du lundi 6 mai, Saïd, chauffeur de taxi, est retrouvé corps sans vie, derrière le volant de son taxi, stationné pas loin de chez lui.

La mauvaise nouvelle fait vite le tour du douar. Les habitants n’en croient pas leurs oreilles et leurs yeux et c’est la même question qui est sur toutes les langues : pourquoi a-t-on mis fin à la vie de ce chauffeur de taxi qui jouissait d’une excellente réputation et entretenait de bonnes relations de voisinage ?

Alertés, les gendarmes se dépêchent, quelques minutes plus tard, sur les lieux. Les premiers éléments du constat d’usage sont effectués et les premiers propos et déclarations sont recueillis. L’épouse du défunt qui sollicite les enquêteurs de rendre justice à son mari leur assure qu’il n’a jamais eu d’ennemis. Elle précise aux limiers que son mari s’est couché, vers 1 h du matin, pour se réveiller deux heures et demie plus tard. Ayant un rendez-vous avec un client qu’il doit emmener à la gare ferroviaire, il est sorti de chez lui vers 2h45, ajoute-t-elle.

Les investigations s’intensifient. Les enquêteurs interrogent le client que le taximan avait l’intention d’emmener à la gare ferroviaire. Mais rien ne le met en cause. Les jours passent sans la moindre nouvelle information susceptible d’aider les limiers à identifier le meurtrier.

Les enquêteurs étaient à l’affût de toute information pouvant les mettre sur la bonne piste, même ce qui se disait de bouche à oreille. Effectivement, au fil des jours les langues commencent à se délier. Il se disait ainsi que le taximan était cocu. S’agit-elle d’une rumeur ou d’une vraie information ? Les enquêteurs se rendent une nouvelle fois chez l’épouse du taximan pour prendre son téléphone portable et fouiller les appels téléphoniques. Il s’avère que l’épouse avait appelé, à maintes reprises, le soir du dimanche 5 mai, un seul numéro, celui du marchand des produits alimentaires au douar. Bombardée de questions, la femme, âgée de trente-huit ans, mère d’une fillette de huit ans et un garçon d’un an, finit, le dimanche 12 mai, par cracher le morceau. Elle entretient depuis deux ans une relation amoureuse avec ledit marchand de produits alimentaires, âgé de quarante-six ans. Son mari soupçonnait cette relation, mais n’étant pas sûr de l’infidélité de son épouse il lui a juste révélé ses doutes tout en la menaçant. Celle-ci s’empresse d’appeler son amant. La décision de liquider le pauvre mari est vite prise. Elle lui précise que son mari devait sortir, vers 2h30, pour rencontrer un client. Armé d’un bâton, le commerçant fait le guet. Quand le chauffeur de taxi sort de chez lui, s’apprêtant à monter à bord de son véhicule, une pluie de coups de bâton s’abat sur lui.

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