En délire il disait qu’il avait l’intention de tuer le fkih du douar. Celui-ci lui aurait proposé de l’exorciser au lieu de continuer à prendre les médicaments.
Nous sommes au douar El Hnichate relevant de la commune rurale Matrane, province de Sidi Bennour. Tout le monde au douar accourait, ce matin du samedi 22 septembre, vers la scène du crime où le corps d’un jeune homme, âgé de vingt-six ans, portant sur son dos les traces de cinq coups de couteau bien distincts, gisant dans une mare de sang. Les éléments de la gendarmerie royale d’Al Âounate qui ont été alertés se sont dépêchés sur les lieux. Ils ont éloigné les badauds qui s’attroupaient autour du cadavre afin d’entamer les premiers éléments du constat d’usage.
Interrogeant les habitants qui ont assisté au crime, les limiers ont appris qu’il s’agit d’un jeune homme, demeurant dans la région de Lahraouiyine située au sud-est de la ville de Casablanca qui s’est rendu au douar pour passer quelques jours chez son grand-père. Pour quel mobile a-t-il tué ce jeune homme ? Aucun, ont expliqué les habitants aux limiers de la gendarmerie royale tout en ajoutant que l’auteur du crime souffre de troubles psychiques. Ils ont précisé qu’il n’y avait aucune relation entre les deux, la victime et son meurtrier. Ils ne se connaissaient même pas, précisaient-ils.
Les recherches ont été intensifiées par les gendarmes pour qu’ils arrêtent le mis en cause vers 16 h à quelques kilomètres de la scène du crime. En délire il disait qu’il avait l’intention de tuer le fkih du douar. Celui-ci lui aurait proposé de l’exorciser au lieu de continuer à prendre les médicaments. Des propos rejetés par le fkih qui a affirmé aux enquêteurs n’avoir jamais parlé avec le mis en cause. Celui-ci a été traduit hier, lundi, devant le procureur général.