Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Tanger. Un jeune homme de trente-deux ans comparaît au box des accusés, poursuivi pour tentative de viol et consommation de drogues dures.
Deux accusations qu’il a reconnues sans la moindre hésitation. Dès l’ouverture de son procès, il a avoué son crime prétextant qu’il était sous l’effet de la drogue dure.
Sa victime qui est une jeune femme, employée dans une auto-école, se tient également devant les trois magistrats de la chambre criminelle pour raconter sa version des faits. Elle a affirmé qu’elle était derrière son bureau à l’auto-école quand ce jeune homme est entré. Il s’est tenu devant elle sur une chaise, tout en lui demandant des explications sur la procédure qu’il devait accomplir pour avoir son permis de conduire. Notant toutes les informations nécessaires pour l’inscription à l’auto-école, il devait partir. Mais, au contraire, il a fixé la jeune employée par les yeux. Tout d’un coup, il s’est tenu debout pour se jeter sur elle. Il a commencé à l’embrasser tout en essayant de la dévêtir. En demandant au secours, des clients qui étaient dans un autre bureau à l’auto-école ont accouru pour la sauver.
Le mis en cause n’a pas totalement rejeté les déclarations de la jeune fille, il lui a même présenté ses excuses en pleine audience. Mais il a précisé devant la Cour qu’il n’avait pas l’intention de la violer, mais juste de l’embrasser parce qu’il était sous l’effet de la cocaïne. Et après avoir réitéré ses excuses à la victime, il a demandé de le faire bénéficier des circonstances atténuantes.
Après l’intervention du représentant du ministère public qui a requis la peine maximale contre lui et celle de son avocat qui a plaidé pour une peine minimale, la Cour a rendu son verdict, après les délibérations, en condamnant le mis en cause à sept ans de réclusion criminelle.
