Dans une salle d’audience archicomble de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Tanger, Badr. M, âgé de vingt-six ans, se trouve au box des accusés. Son accusation est lourde parce qu’il a violé trois sœurs dont une mineure, chez elles au quartier Boukhelif.
Mais, il a nié les avoir violées. Il a précisé lors de son interrogatoire par le président de la Cour qu’il leur rendait souvent visite parce qu’il entretenait une relation amoureuse avec leur aînée, celle qui est âgée de trente-et-un ans. Surprise par ces propos, la sœur aînée s’est révoltée tout en essayant de rejeter les accusations du mis en cause affirmant n’avoir jamais entretenu une relation avec lui. Elle et ses deux sœurs, âgées respectivement de vingt-six et de dix-sept ans, passaient leur journées à leur emploi, dans une usine de confection sans avoir le moindre temps à passer avec des garçons. Dans le procès-verbal, il est noté que les trois sœurs étaient chez elles, la nuit, lorsque Badr a frappé à la porte de leur appartement. Quand la porte fut ouverte, il fit irruption avec un couteau à la main. Sous l’effet de la drogue, il les a obligées de lui céder.
«Quand il nous a menacées de meurtre, je lui ai demandé de coucher uniquement avec moi et de laisser mes sœurs tranquilles», a expliqué l’aînée à la Cour. Mais, Badr ne pensait qu’à assouvir son envie de les violer toutes les trois.
Effectivement, il mit ses fantasmes maladifs à exécution. Sans vergogne, il couchait avec l’une devant les regards des deux autres tout en menaçant de mort celle qui était entre ses griffes si l’une d’elles tentait quoi que ce soit pour alerter les voisins. Il ne les a quittées que le lendemain matin tout en les mettant en garde de ne pas porter plainte. Mais, les trois sœurs se sont dépêchées au commissariat de police dès qu’il était parti. Le mis en cause a été arrêté et traduit devant la justice.
Verdict : 20 ans de réclusion criminelle.