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Un certificat de résidence falsifié pour contracter un mariage

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Elle est à son dix-huitième printemps. Et il est son aîné de dix ans. Tous deux rentrent, ce matin du lundi 29 juillet, à l’arrondissement de police à Sidi Maârouf, à Casablanca. Une enveloppe à la main, elle avance vers l’officier de police qui se tient derrière un bureau. Le jeune homme qui l’accompagne reste en dehors.

Un petit sourire aux lèvres, elle explique à l’officier qu’elle a besoin d’un certificat de résidence pour renouveler sa carte d’identité nationale tout en lui remettant l’enveloppe renfermant les papiers nécessaires dont un certificat de résidence, mais livré par l’arrondissement urbain de Sidi Maârouf. C’est le document qui a mi la puce à l’oreille de l’officier. Bien qu’il porte un numéro de série et un cachet du service, le policier croit qu’il est faux.

C’est une question de flair policier. L’officier alerte son supérieur, le chef de l’arrondissement, tout en gardant à son bureau la jeune fille. Interrogée sur la provenance du certificat, elle leur confie que c’est son fiancé qui le lui a donné.

Où est-il ? En dehors du commissariat. Un policier se charge de le ramener. Soumis aux interrogatoires, il affirme avoir l’intention de se marier avec la jeune fille qui demeure, selon les données consignées dans son ancienne carte d’identité nationale, à Settat.

Pour ne pas faire le déplacement jusqu’à cette ville pour avoir le certificat de résidence, il a décidé de recourir à un agent d’autorité de l’arrondissement urbain de Sidi Maârouf qui n’a pas hésité à lui en délivrer un contre une somme de mille dirhams.
Sans tarder, les flics de la PJ du district d’Aïn Chok se rendent à l’arrondissement urbain en question pour rencontrer le Caïd. Celui-ci leur affirme que le certificat de résidence en cause est bel et bien faux.

Car son numéro de série concerne un autre document. Aussitôt, les limiers se lancent à la recherche de l’agent d’autorité en cause. Seulement, il ne se trouve ni à l’arrondissement, ni chez lui. Il a pris la poudre d’escampette.

Le couple a été traduit, jeudi 1er août, devant la justice à Casablanca. Tandis que l’agent d’autorité est considéré actuellement en état de fuite.

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