Enseignant des maths dans un lycée de la ville de Khouribga, ce quinquagénaire profitait de son statut pour détourner et abuser sexuellement d’une lycéenne pendant près de deux ans.
Nous sommes à Khouribga. Cette adolescente de seize ans est sortie de chez elle, le mardi 4 avril, coïncidant avec le sixième jour du mois sacré de Ramadan, juste après la rupture du jeûne. Ses parents ne lui demandent jamais où elle va, mais ils la sollicitent de rentrer tôt chez elle. Car, ils ont confiance en elle. Seulement, il est minuit passé et elle n’est pas encore de retour chez elle. Qu’est-ce qui lui est arrivé ? A qui s’adresser pour avoir de ses nouvelles ? En fait, ils n’avaient de choix que d’attendre encore un moment. Finalement après moins d’une heure plus tard, elle ouvre la porte et rentre. Son père pousse un ouf de soulagement et s’approche d’elle et évidemment lui demande la raison pour laquelle elle revient si tard. Perturbée, elle lui répond qu’elle était chez son amie. Mais, son père ne la croit pas. C’est la première fois qu’elle lui ment. Pour en avoir le cœur net, il s’adresse à son épouse pour lui demander de téléphoner à l’amie en question.
«Non, elle n’était pas chez moi», répond l’amie de l’adolescente. Une réponse comme une bombe qui explose au visage du père lequel essaye de garder son sang-froid. Il lui demande de dire la vérité et rien que la vérité. Le pauvre père n’était pas au bout de ses peines. Elle raconte qu’elle était chez le professeur qui lui a enseigné, l’année scolaire dernière, les maths. Elle lui explique qu’il abuse sexuellement d’elle, et ce pendant près de deux années, dans un appartement situé dans un lotissement de la ville.
Lycéenne en branche scientifique et brillante, ce prof de cinquante ans lui a proposé, au cours d l’année scolaire 2021-2022, de l’accompagner chez lui afin de lui donner des cours de soutien et pour qu’elle ait de bonnes notes. Elle pourrait ainsi accéder, après le bac, aux grandes écoles supérieures. Il ne l’a pas touchée lors de la première séance mais, dès la deuxième, il a commencé à abuser d’elle. Bien qu’il ne lui enseignait plus les maths au lycée, il a continué à l’obliger à le rencontrer. Il l’attendait à bord de sa voiture pour le rejoindre. Pour ne pas attirer l’attention, notamment de ses voisins et du concierge, il conduisait sa voiture jusqu’à l’intérieur du garage de la résidence pour prendre tous les deux l’ascenseur qui les mène au 1er étage où se situe son appartement qu’il occupe tout seul. Il la conduisait ensuite à bord de sa voiture et la déposait à quelques mètres de chez elle.
Le mercredi 5 avril, le père de la lycéenne la conduit au commissariat de police pour porter plainte. L’enseignant se disculpe lorsqu’il a été arrêté et soumis aux interrogatoires. Seulement, les enquêteurs de la police judiciaire lui montrent leurs discussions sur WhatsApp où il lui exprime son désir de la pénétrer, la dépuceler, la sodomiser… Il finit par tout avouer.
