Elle a 16 ans et il est son aîné de 10 ans. Une rencontre par un pur hasard suivie de conversations virtuelles. Une histoire d’amour qui finit mal.
A la surprise générale, cette fille de seize ans a disparu de chez elle, à Ahfir, une ville qui relève de la province de Berkane et se situe à vingt-et-un kilomètres de la station balnéaire Saïdia. En fait, elle n’allait nulle part, c’était la plupart du temps pour faire des courses, mais elle revenait rapidement. Seulement, la dernière fois, elle est sortie de chez elle et n’a plus donné signe de vie. Ses parents l’ont cherchée partout : chez sa famille, à l’hôpital et dans les rues de la ville. Ils se sont également rendus aux villes mitoyennes, à savoir Berkane, Oujda et Saïdia. En vain. Ils ont finalement décidé de recourir aux gendarmes. Effectivement, mobilisés, les enquêteurs ont entamé leurs investigations. Ils ne tardent pas à recevoir une information intéressante. L’adolescente a été remarquée en compagnie d’un jeune homme. Personne ne le connaît. Des investigations approfondies vont permettre de l’identifier. Il s’agit d’un jeune homme, âgé de vingt-six ans, qui travaille non loin de la frontière entre le Maroc et l’Algérie. Suite à une descente dans sa demeure, l’adolescente a été retrouvée. Que faisait-elle chez lui et pourquoi a-t-elle disparu sans même prévenir ses parents ? Elle garde le silence. En revanche, il répond sans détour qu’il l’aime. C’est par un pur hasard qu’ils se sont rencontrés à Ahfir. Ils ont échangé les numéros de téléphone. Depuis, ils ont commencé à converser virtuellement, chacun est tombé amoureux de l’autre. N’ayant pas le temps de la demander en mariage, dit-il, il lui a proposé de l’accompagner sans informer ses parents. Il lui a expliqué qu’il prendra soin d’elle et qu’il va l’épouser sans toutefois lui dire ce qui l’empêche de se rendre chez ses parents et la demander en mariage.
Devant les magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel d’Oujda, il précise qu’il était sûr que les parents de la fille allaient refuser cette union parce qu’elle est encore mineure. Il ajoute qu’il ne pouvait pas patienter jusqu’à ce qu’elle devienne majeure. C’est la raison pour laquelle il lui a proposé qu’elle l’accompagne et elle a accepté de son plein gré. Il assure à la Cour qu’il est toujours prêt à l’épouser si le tribunal le lui permet et si ses parents acceptent. Mais la Cour l’a jugé coupable de détournement de mineure tout en le faisant bénéficier des circonstances atténuantes.
Verdict : Un an de prison ferme.