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Un jeune homme tue son père et se suicide

Amine est un jeune qui jouit d’une bonne réputation. Au douar Boulaghrayeb, à Marrakech, personne ne conteste ce témoignage. À son vingt-troisième printemps, ce journalier, qui gagnait à peine sa vie n’a jamais essayé de fumer. Trop timide, il n’adressait la parole à ses voisins que pour leur lancer un «bonjour». Cela dit, ce jeune homme très calme s’est transformé en une personne monstrueuse, atroce et sans pitié. Comment ? Amine était chez lui, cet après-midi du mardi 17 février. À la maison, il n’y avait personne d’autre que son père, Mohamed B., âgé de quarante-huit ans, boucher de son état. Tout d’un coup, ils se sont retrouvés face-à-face, dans une chambre. Armé d’un couteau, le fils, Amine, se tenait devant son père, Mohamed, qui tremblait de peur. Il ne savait pas ce que voulait son fils de lui, ni à quel saint se vouer. Perplexe, il le fixait avec ses regards sans dire un mot. Amine qui se plantait à sa place a avancé d’un pas. Le père a reculé. Mais le fils a fini par l’attaquer. Il lui a asséné un premier coup de couteau. Le père a lancé un cri strident. Son fils lui en a donné d’autres. Mohamed a poussé un dernier soupir. Son fils, Amine, le regardait sans pitié. Après, il a saisi une corde en plastique avant de monter sur la terrasse. Il a entouré une partie de la corde autour de son cou et a fixé l’autre bout de la corde à un mur. Ensuite, il s’est donné la mort. Personne au douar n’a cru ses yeux quand ils ont vu son corps donnant sur la rue. Pourquoi a-t-il commis ce parricide doublé de suicide ? Les mauvaises langues et quelques membres de ses proches ont avancé deux hypothèses aux enquêteurs de la ville ocre qui se sont dépêchés sur les lieux de ce double crime.
La première explication est qu’Amine croyait que Mohamed n’était pas son propre père pour la simple raison  qu’il favorisait son frère aîné. Selon la version de quelques voisins interrogés par la police, Mohamed était très généreux avec son aîné contrairement avec Amine. Il lui a même acheté, dernièrement, un vélomoteur. L’autre hypothèse est que la mère d’Amine avait emprunté une somme de 45 mille dirhams pour qu’elle puisse construire un four au rez-de-chaussée de sa demeure. Seulement, elle n’a pas pu rembourser la somme d’argent. Son mari, Mohamed, qui avait les moyens, s’est abstenu de l’acquitter de sa dette. Ce qui a poussé la mère de quitter, la veille du crime, le foyer conjugal et qui a nourri la rancune au fond du cœur d’Amine. Une rancune qui s’est explosée le jour du drame. Quelle est la vérité ? Amine est le seul à la détenir.

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