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Un malfrat tue une quinquagénaire

Le souk hebdomadaire de Bouznika, tenu chaque jeudi, est devenu une destination obligatoire pour Fatna. Cette grand-mère de cinquante-sept ans parcourait, sur le dos de son âne, plus de dix kilomètres séparant son douar Chiahma, province de Benslimane du souk Lakhmisse, pour s’approvisionner de marchandises. Nous sommes le jeudi 26 avril 2007. Fatna est sortie, le matin comme à l’accoutumée, de chez elle le matin. Le panier à la main et un porte-monnaie renfermant un billet de deux cents dirhams dans la poche, elle s’apprêtait à aller au souk. Seulement, cette fois-ci, elle n’ira pas seule au souk Lakhmisse de Bouznika. Elle sera accompagnée de sa petite-fille, âgée de cinq ans.
Fatna saisissait l’occasion pour plaisanter de temps en temps avec sa petite-fille qu’elle aime follement. Vers midi, elle est arrivée à l’entrée de la ville de Bouznika, pas loin du quartier Riyad. Elle ne lui restait que quelques minutes pour arriver au Souk Lakhmisse. La route semble être presque déserte. Personne n’y passait. Fatna caressait de temps en temps sa petite-fille tout en continuant son chemin sur le dos de son âne. Soudain, elle aperçoit un jeune homme, qui marchait dans sa direction.
Quand il s’est approché d’elle, il s’est planté devant son âne. Fatna qui croyait l’avoir heurté, lui a demandé pardon et elle s’est apprêtée de continuer son chemin. Mais, le jeune homme a tenu par sa main gauche la bride en ordonnant à l’âne de s’arrêter. Fatna n’a rien compris.
Que voulait ce jeune d’elle ? Sa petite-fille a fixé le jeune avec ses regards innocents avant de se retourner vers sa grand-mère. Cette dernière lui a tapé sur l’épaule pour la rassurer. Le jeune homme s’est approché de Fatna qui était toujours sur le dos de son âne. «As-tu de l’argent ?», lui a-t-il demandé sur un ton menaçant. Fatna lui a répondu par le négative. Sachant qu’elle a menti, il a fait sortir un couteau qu’il dissimulait sous ses vêtements. «Donne moi l’argent que tu caches ou je te tue», l’a-t-il sommée.
N’ayant pas peur de lui, Fatna lui a répondu une fois encore qu’elle ne dispose d’aucun sou. Et rapidement, le jeune homme lui a asséné un coup au côté gauche de son thorax. Fatna a lancé un cri strident avant de tomber par terre.
Personne ne l’a entendue. Sa petite-petite s’est fondue en larmes. Elle ne savait quoi faire, ni à qui s’adresser. Il fallait attendre un quart d’heure pour qu’une personne passe à côté pour apporter de l’aide à la victime et à sa petite-fille. Un coup de téléphone était suffisant pour que les éléments de la police de Bouznika se dépêchent sur les lieux.
La petite fille, qui sanglotait, leur a précisé que le meurtrier est un jeune homme, de taille moyenne et au teint brun. Ces signalements étaient-ils suffisants pour démasquer le meurtrier ? En fait, ils sont insuffisants. Mais grâce au professionnalisme des enquêteurs et à la rapidité de leur intervention, l’affaire a été élucidée dans un temps record. En effet, les enquêteurs de la police de Bouznika ont effectué une vaste opération de ratissage et ont mené aussitôt des investigations de grande envergure. Trois heures et demie plus tard, ils ont réussi à mettre la main sur le meurtrier à la sortie de la ville de Bouznika donnant sur Skhirate, au Oued Cherrate. La petite-fille de Fatna a reconnu l’homme. Il s’agit de Mostafa, alias Ouled Charaï, né en 1975 à Témara. Il a purgé plusieurs peines d’emprisonnement pour vol simple avec violence, vol qualifié, coups et blessures et outrage aux magistrats. Il a été relâché, le 1er avril 2007, par la grâce royale, dont il a bénéficié à l’occasion de la fête de « Mawlid Annabaoui», après avoir purgé une peine de trois ans.

 

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