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Un mensonge lui vaut trois mois de prison

Aujourdhui, Fatima se tient debout dans le box des accusés à la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca. Anéantie, cette mère paie le prix de son mensonge. Tout a commencé alors que Fatima est arrivée, dans tous ses états au commissariat de police. Effondrée, cette mère balbutiait : « Ma fille a été kidnappée…», sans avoir la force de retenir ses larmes.  Qui l’a enlevée ? Pourquoi et dans quelles circonstances? Fatima, hors d’elle, affirmait que sa fille ne sortait jamais, si ce n’est pour faire les courses. Elle définissait sa fille comme une personne bien eduquée, et très reservée au point de n’avoir pas d’amis. «Elle passait tout son temps à la maison à m’aider dans les tâches ménagères», arguait-elle. Une semaine après, les recherches des services de police demeuraient vaines. La mère venait plusieurs fois demander du nouveau à propos de sa fille.
Au bout de la deuxième semaine, la fille a redonné signe de vie, elle a rejoint sa famille comme si de rien ne s’était passé. Où était-elle ? Où elle a passé ces deux semaines ? A-t-elle vraiment kidnappée? A-t-elle  été victime d’un viol? Qui l’a enlevée?  Fatima n’a, pourtant, pas eu la réaction d’une femme dont la fille a « réellement » été enlevée. Le lendemain, elle conduit sa fille chez le médecin et se fait remettre un certificat de virginité. Dans l’après-midi du même jour, Fatima se rend au commissariat pour les aviser du retour de sa fille. Intrigué, le chef de brigade a trouvé toute l’affaire assez louche. A son sens, il est incensé qu’une femme soit enlevée deux semaines durant sans être ni violée ni même violentée. Il demande, de fait, que la jeune femme soit soumise à une contre-visite médicale. Le diagnostic est tout aussi surprenant. La contre-visite en question révèle que la jeune femme a perdu sa virginité depuis plusieurs mois, qu’elle était même enceinte et qu’elle est allée au terme de sa grossesse jusqu’à l’accouchement.  Ainsi, le certificat médical dont justifiait Fatima n’était que pure falisfication. Pire encore, les investigations ont permis de savoir que la mère était au courant de tous ces faits. En fait, la jeune femme entretenait une relation amoureuse passagère. Au bout d’un temps, la fille de Fatima est mise devant le fait accompli lorsqu’elle se rend compte qu’elle est enceinte. S’étant confiée à sa mère, il était maintenant du devoir de Fatima de trouver une solution pour maquiller l’erreur de sa fille et empêcher cela de s’ébruiter et, ainsi, de nuire à leurs réputations.  La jeune femme a été obligée de camoufler sa grossesse sous des vetements larges et discrets, et surtout des djellabas. Quelques semaines avant le terme de la grossesse, Fatima conduit sa fille chez une connaissance où elle accouche d’une petite fille. Pourquoi avoir inventé l’histoire de l’enlèvement de la fille et avoir porté plainte? Il fallait à tout prix inventer une histoire qui justifierait l’absence de la fille sans créer de doutes. En tous cas, pour payer son mensonge, Fatima a été condamnée à trois mois de prison ferme pour outrage à la police judiciaire. S’agissant des deux amants,  leurs escapades leurs ont valu un mois de prison avec sursis pour débauche.

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