Un oncle incestueux écope de 20 ans de réclusion criminelle

A maintes reprises, cette mère de famille s’est apprêtée à porter plainte contre l’oncle de ses enfants qui abusait sexuellement de sa nièce. Mais son mari l’en empêchait, encourageant ainsi l’omerta. Mais enfin, cette mère de famille l’a brisée et l’oncle a été appréhendé.

Agé de vingt-sept ans, il se plante au box des accusés, à la salle d’audience de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Son frère prend place avec l’assistance. Sans aucun doute, il n’a jamais imaginé que son frère, son cadet de huit ans, porterait atteinte à sa petite famille, lui qui devait, en principe, la protéger en son absence.
A côté de sa mère, la victime qui n’est autre que la nièce du mis en cause, âgée de douze ans, se tient debout devant les trois magistrats de la Cour. De temps en temps, elle regarde son bourreau, tête baissée, qui semble être plongé dans la honte. Il n’ose jeter un regard sur sa victime, ni vers l’épouse de son frère, ni vers l’assistance. Pourtant, ce sentiment n’était pas présent lorsqu’il a souillé l’honneur de son frère en se permettant de rentrer chez lui et abuser de sa petite nièce.

Ce chômeur et drogué affirme à la Cour qu’il ignore quel démon l’a pris pour qu’il arrive commette un tel acte. En fait, il s’agit implicitement d’un aveu. En effet, à chaque fois que le président de la Cour lui dicte ses déclarations consignées dans le procès-verbal, il se contente de hocher la tête en signe d’approbation. Mais, le président lui explique qu’il doit répondre par «oui» ou par «non» pour que le greffier note sa réponse sur le registre de l’audience. En effet, selon ses déclarations qu’il avait faites devant la police, il n’a jamais pensé abuser sexuellement de sa nièce. Seulement, lorsque sa mère l’a laissée, il y a plus d’une année, chez eux pour aller rendre visite, dans une clinique, à une patiente, il s’est approché d’elle et a commencé à lui faire des attouchements. La fille n’a manifesté aucune résistance, ce qui l’a encouragé à toucher ses parties intimes. Depuis, à chaque fois qu’elle arrivait chez eux, il faisait semblant d’aller jouer avec elle sur la terrasse pour abuser d’elle.

Il la menaçait de la jeter du haut de la terrasse si elle en parlait à qui que ce soit. Toutefois, elle a fini par tout raconter à sa mère qui a décidé d’aller porter plainte. Mais, son mari, le frère de l’incestueux, a voulu étouffer l’affaire tout en le menaçant de recourir à la police s’il recommençait. Mais, la mère n’a pas accepté longtemps cet état de fait. Deux mois plus tard, à l’insu de son mari, elle s’est rendue chez la police pour porter plainte.

L’oncle a été arrêté et poursuivi, en état d’arrestation, selon les dispositions des articles 485 et 487 du code pénal. Le premier article stipule que : «Est puni de la réclusion de cinq à dix ans tout attentat à la pudeur consommé ou tenté avec violence contre des personnes de l’un ou de l’autre sexe. Toutefois, si le crime a été commis sur la personne d’un enfant de moins de dix-huit ans, d’un incapable, d’un handicapé, ou sur une personne connue pour ses capacités mentales faibles, le coupable est puni de la réclusion de dix à vingt ans». Et le second stipule : «Si les coupables sont les ascendants de la personne sur laquelle a été commis l’attentat, s’ils sont de ceux qui ont autorité sur elle… la peine est la réclusion de vingt à trente ans, dans le cas prévu à l’article 485, alinéa 2… ». Après les délibérations, la Cour a décidé de le condamner à la peine la plus basse, à savoir vingt ans de réclusion criminelle, tout en le faisant bénéficier des circonstances atténuantes.