Sans pitié, un psychiatre à Fès abusait sexuellement de ses patientes tout en leur donnant de la cocaïne. Il a même donné un somnifère puissant à un bébé de 2 ans pour qu’il ne le dérange pas lors des ébats sexuels avec sa mère.
Elle était en voyage en France. Elle y a passé une semaine, au début du mois de juin, avant de retourner à sa ville, Fès. Epouse d’un psychiatre disposant d’un cabinet situé au quartier Agdal, il semble qu’elle ne l’a pas informé de son retour. Car, il ne l’a pas accueillie à l’aéroport de Fès-Saïss. Avait-elle l’intention de lui faire une surprise ? Peut-être. Rentrée chez elle, elle s’est rendue directement à sa chambre à coucher. Et c’était la mauvaise surprise ! Elle a découvert des objets de maquillage qui semblent avoir déjà été utilisés éparpillés par terre. Qui les a jetés ? Elle est certaine que ce n’était pas elle. Pire encore, elle a trouvé des sextoys dans un sachet en plastique.
Elle n’en croyait pas ses yeux. Elle a attendu l’arrivée de son mari. Elle ne lui a rien dit, ni lui a demandé ce qui s’est passé chez elle en son absence. A son insu elle a ouvert son téléphone portable. Et c’était le choc. Elle a vu ce qu’elle n’a jamais imaginé : des vidéos montrant son mari en pleins ébats avec des femmes dans son cabinet ou sa propre chambre à coucher, d’autres montrant des femmes qu’ils sodomisaient avec des sextoys et des photos obscènes. S’agit-il vraiment de son mari ? se demande-t-elle. Va-t-elle lui dire qu’elle sait qu’il la trompe ? Qui sont ses femmes avec lesquelles il partageait le même lit ? Elle renonce à le confronter à cette réalité choquante et décide de se rendre directement chez la police judiciaire à Fès pour porter plainte. Aussitôt, le parquet général près la Cour d’appel a été informé et donné ses instructions pour ouvrir une enquête.
La machine policière a été mise en branle pour révéler l’autre visage du psychiatre : un pervers, sadomasochiste qui profite de l’état psychique de ses patientes pour assouvir ses désirs bestiaux. Les enquêteurs se sont retrouvés devant une réalité accablante : photos, enregistrements, échanges WhatsApp avec des patientes célibataires, mariées et divorcées dont la majorité a été identifiée et auditionnée. Leurs déclarations étaient bouleversantes. Les unes ont affirmé qu’il a abusé d’elles alors qu’il plongeait son cabinet dans un décor terrifiant : parfum d’encens et musique gnaouie. D’autres ont révélé qu’il a abusé d’elles sous hypnose, après leur avoir donné de la cocaïne ou leur a imposé des pratiques sexuelles collectives, en compagnie de son cousin. Pire encore, l’une de ses victimes est arrivée chez lui avec sa petite fille de deux ans dans les bras.
Pour abuser sexuellement d’elle, il a donné un somnifère puissant, à savoir Zolpidem, à sa fille et ce, pour qu’il ne les dérange pas. L’une d’elles a précisé que son psychiatre lui a demandé de se faire passer pour une esclave tout en l’appelant «Moulay» et de lui répondre en lui disant «Viens mon esclave !». L’enquête a révélé qu’il n’hésitait pas à convaincre ses patientes qu’il s’agissait de séances thérapeutiques.
Jeudi 19 juin, ce psychiatre pervers a été arrêté, en compagnie de son complice, à savoir son cousin. Après la durée de quarante-huit heures de la garde à vue qui a été prolongée de vingt-quatre, ils ont tous les deux été traduits, lundi 23 juin, devant le parquet général près la Cour d’appel à Fès qui les a mis entre les mains du juge d’instruction chargé de la deuxième chambre d’instruction qui les a maintenus en détention préventive.