Lorsque ce repris de justice n’a pas trouvé l’ânesse sur laquelle il passait ses envies sexuelles, il s’en est pris à sa voisine, une octogénaire. Il l’a violée sauvagement puis l’a tuée avant de prendre la fuite.
Nous sommes le mercredi 9 avril. Une voisine de cette octogénaire, qui occupe toute seule son domicile situé au douar Ouled Ali El Oued dans la commune rurale Bradia relevant de la province Fkih Ben Saleh, région de Beni Mellal-Khenifra, se tient, le matin, devant sa porte. Elle vient chez elle, chaque jour, pour l’aider à faire une course ou effectuer une tâche domestique. De coutume, elle frappe à la porte fermée avant que l’octogénaire ne lui ouvre. Mais cette fois elle remarque que la porte est entrouverte. A-t-elle oublié de la fermer ? Elle frappe quand même, mais aucune réponse. Peut-être qu’elle est malade et qu’elle ne peut lui ouvrir, pense-t-elle. C’est la raison pour laquelle elle pousse lentement la porte et y entre.
Elle s’attendait à tout sauf à ce triste spectacle. La pauvre vieille femme est corps sans vie, toute nue, les mains et les pieds ligotés avec une corde et la bouche fermée par un foulard. Devant cette scène surréaliste la voisine ne peut s’empêcher de lancer un grand cri et de demander au secours. Tous les voisins accourent et font le terrible constat tout en se demandant qui a osé tuer cette vieille femme qui jouissait d’une bonne réputation, pieuse et sans problème.
Alertés, les éléments de la gendarmerie royale se dépêchent sur la scène du crime. Ils ouvrent une enquête en effectuant, au départ, un constat d’usage. Les premiers éléments indiquent que la victime a été violée avant d’être morte par suffocation. Mais seule l’autopsie médicale peut confirmer ou infirmer cette hypothèse. En parallèle, les éléments du laboratoire scientifique et technique ont prélevé sur la scène du crime des échantillons d’ADN pour les analyser. Après quoi, le cadavre a été évacué vers la morgue du Centre hospitalier provincial à Fkih Ben Saleh. Effectivement, le rapport d’autopsie a révélé que la défunte a été violée avant de rendre l’âme suite à une suffocation. Par ailleurs, les analyses des échantillons d’ADN ont permis d’identifier l’auteur du crime. Le meurtrier étant un repris de justice les échantillons de son ADN sont gardés chez les gendarmes.
Et la recherche est lancée à travers les quatre coins de la région. Il a finalement été épinglé, cinq jours plus tard, le dimanche 13 avril, alors qu’il s’apprêtait à prendre un autocar allant à destination de Beni Mellal. Il s’agit d’un jeune homme, âgé de trente-huit ans, ayant purgé des peines d’emprisonnement pour viol, trafic de drogue et coups et blessures. Mais pour quel mobile a-t-il tué cette femme ?
L’enquête révèle que cette vieille femme dispose d’une ânesse sur laquelle le mis en cause se défoulait sexuellement. Mais, la nuit du crime, il ne l’a pas trouvée à sa place. Aussitôt, il a pensé à sa propriétaire, à savoir la vieille femme. Il s’est faufilé chez elle. Il lui a fermé la bouche par un foulard pour l’empêcher de crier tout en lui ligotant les mains puis l’a violée. Avant de partir, il lui a également ligoté les pieds tout en l’abandonnant avec son foulard sur la bouche.
Le mercredi 16 avril, le mis en cause a été traduit en état d’arrestation devant le parquet général près la Cour d’appel de Beni Mellal qui l’a maintenu en détention préventive.