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Un sexagénaire se remarie avec une adolescente par la Fatiha

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Dans la commune rurale Al Barkanyene relevant de la province de Nador, cette mère de famille, quinquagénaire, se rend, ce jour de la dernière semaine du mois de septembre dernier, chez les éléments de la gendarmerie royale de Kariat Arekmane.

Elle veut porter plainte contre son mari, âgé de soixante-trois ans, qui a, sans son autorisation, contracté un nouveau mariage et de surcroît avec une fille mineure de seize ans. Il n’a pris, dit-elle, aucune considération pour les quarante ans de vie conjugale, ni pour leurs six enfants qui sont devenus de jeunes hommes et femmes. Il n’a jamais abordé ce sujet avec elle ni s’est jamais plaint de quelque chose. L’adolescente n’est pas issue de la même commune que la famille du mari, mais de la région d’Ahfir, a-t-elle précisé aux enquêteurs. Selon les dispositions de l’article 20 du code de la famille, seul le juge de la famille a le droit d’autoriser le mariage de la fille n’ayant pas l’âge matrimonial prévu à l’article 19 du même code et qui le fixe à dix-huit ans grégoriens révolus. Une condition qu’il n’a pas remplie parce qu’il ne pouvait pas se rendre au juge de la famille qui doit, selon les dispositions de l’article 43 du code de la famille, «convoquer, aux fins de comparution, l’épouse à laquelle le mari envisage d’adjoindre une coépouse…». C’est la raison pour laquelle ce père de famille a recouru au mariage à la Fatiha sans contracter l’acte. En fait, il s’agit d’une ruse à laquelle recourent les personnes ayant l’intention de se remarier avec des filles mineures pour mettre, après la naissance d’un nouveau-né, soit le juge de la famille, soit la première épouse, devant le fait accompli. Seulement, l’épouse de ce sexagénaire n’a pas accepté cet état de fait et a recouru à la justice.
Ce sexagénaire et sa seconde épouse ont été conduits vers le poste des gendarmes pour être interrogés. Enfin, l’adolescente a été relâchée et le sexagénaire a été maintenu en garde à vue. Ce qui est aberrant est que le nouveau couple a assuré aux limiers qu’ils s’aiment et qu’ils ne se sépareront jamais. Le sexagénaire devait être traduit, mercredi 5 octobre, devant le parquet général près la Cour d’appel de Nador qui doit prendre la décision qui convient selon la procédure du code de la famille.

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