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Un trafiquant de drogue écope de 10 ans de réclusion pour viol

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Elle n’a pas voulu confier le secret à son frère aîné. Parce qu’elle a craint qu’il aille se battre avec ce trafiquant de drogue toujours armé de couteau.

Peur : Le viol est un crime souvent maintenu sous silence. En craignant les mauvaises langues et les préjugés qui l’entourent, la plupart des femmes violées choisissent de garder le silence. Cette jeune femme en a fait l’amère expérience.

Devant les regards des trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, cette jeune femme, âgée de vingt-trois ans, n’arrive pas à tenir ses larmes. Le président de la Cour lui demande de se calmer tout en la rassurant que justice sera rendue. Elle n’arrête pas de pleurer tout au long de l’audition de son témoignage. Son agresseur la scrute de temps en temps avant de lancer à la Cour qu’il s’agit d’ «une prostituée menteuse et une femme de tout le monde au quartier». Aussitôt, le président intervient pour lui demander de se taire. Or, les témoins qui se succèdent devant la Cour s’accordent à dire que c’est une jeune fille sans problème qui jouit d’une bonne réputation contrairement à lui qui est un repris de justice, malfaiteur, ivrogne, drogué que tout le monde évite. Et pourtant, sans vergogne, il explique à la Cour qu’elle couchait avec lui de son plein gré. Parce qu’elle était sa maîtresse, ajoute-t-il. Réagissant à ses déclarations, elle explique à la Cour qu’elle a commencé il y a deux mois un stage dans une agence bancaire située au centre-ville de Casablanca.

Elle retournait un peu tôt chez elle. Seulement, le jour «J», elle avait rendez-vous avec des amies. Dès qu’elle a quitté son emploi, elle les a rejointes et tout le monde s’est attablé dans un café. Le temps est passé rapidement. Il était déjà 20h30. Aussitôt, elle a pris un grand taxi qui l’a déposée, un peu tard, loin de chez elle de quelques centaines de mètres qu’elle devait parcourir à pied. Elle s’est retrouvée face à face avec ce jeune repris de justice armé d’un couteau. Il n’y avait personne pour la sauver des griffes de ce malfrat qu’elle croisait à chaque fois au quartier. Il lui lançait de temps en temps des mots mielleux mais sans la toucher. De plus, elle était habituée aux harcèlements verbaux des jeunes hommes. Raison pour laquelle elle n’a pas accordé d’importance à son comportement. Mais, cette fois-ci, sous la menace de son couteau il lui a demandé de l’accompagner sans faire d’histoires. Elle l’a supplié, mais en guise de réponse il lui a donné un coup de poing au visage. Elle s’est tue et l’a accompagné. Il l’a conduite vers une chambre située sur la terrasse de son foyer parental. Il a abusé d’elle sexuellement avant de lui permettre de partir.

En retournant chez elle, elle a gardé le silence. Elle n’a rien révélé à ses parents, ni à son frère. «Je n’ai rien dit à personne… J’avais peur…», affirme-t-elle à la Cour tout en précisant qu’elle n’a pas voulu confier le secret à son frère aîné. Parce qu’elle a craint qu’il aille se battre avec ce trafiquant de drogue toujours armé de couteau. Un silence qu’elle allait payer cher. Car, le malfrat a commencé à l’obliger à chaque fois à l’accompagner sous la menace.

N’en pouvant plus, elle a fini par raconter ce qui lui est arrivé à sa mère. Aussitôt, une plainte a été déposée et le repris de justice a été arrêté pour être mis en détention préventive.
Verdict : Jugé coupable, il a été condamné à dix ans de réclusion criminelle.

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