Un trentenaire met fin à la vie de son épouse, sa fille et son oncle

Tel un film d’horreur, une boucherie horrible a eu lieu, mercredi 9 août, dans un douar de la région d’El Jadida. Un crime sanglant, qui dépasse l’imagination, lors duquel un père de famille a perpétré un triple meurtre.

Nous sommes au douar Ouled El Amri Sidi Fares relevant de la commune rurale Sidi Ali Ben Hamdouche dans la circonscription d’Azemmour, province d’El Jadida. Chacun des ses habitants s’occupe de ses affaires le matin de ce mercredi 9 août. Bref, tout semble être calme. Seulement, vers 11 h, tout a été bouleversé, secoué et perturbé. Tout le monde court à gauche et à droite pour aller ensuite à destination du domicile d’une famille autour duquel les badauds s’attroupent. En fait, tout le monde parle et s’interroge sur ce qui s’est passé au juste à l’intérieur de cette maison. Il y a beaucoup de vacarme, mais il y a une seule information qui semble être vraie : Un jeune homme a tué trois personnes et a gravement blessé un quatrième. Effectivement, il s’agit d’un père de famille, âgé de trente-quatre ans, qui s’est réveillé le matin pour prendre son petit-déjeuner. Quelques minutes avant 11 h, il s’est armé d’un couteau et d’un ciseau pour commencer une scène de boucherie macabre qui dépasse l’imagination. Dans sa chambre à coucher, il a criblé de coups le corps de son épouse, âgée de vingt-trois ans avant de passer à sa fille qui venait, il y a uniquement vingt-quatre jours, de voir le jour. Sans pitié, il les a tuées toutes les deux. Dans un état hystérique, il a attrapé son frère qui s’apprêtait à se réfugier dans une chambre pour lui asséner un coup de couteau au niveau du cou. Sa sœur, qui ne savait pas à quel saint se vouer et qui ne croyait pas encore ses yeux, est intervenue pour l’empêcher de lui donner d’autres coups d’arme blanche. Il l’a relâchée pour sortir de chez lui pour aller faire couler encore du sang. Il est allé directement vers un petit local qui s’apparente à une baraque sans porte dressée dans un terrain vague. Toujours armé du couteau et du ciseau, il s’est tenu juste à son entrée. Portant toujours ses vêtements maculés de sang, il regardait son oncle qui s’y allongeait pour se reposer pour un peu de temps. Il s’est jeté sur lui comme une proie. Il l’a criblé de coups avant de se calmer comme s’il est arrivé à satiété en sang. Il n’a pas pris la fuite. Au contraire, il s’est tenu à sa place avec sur son dos trois meurtres, celui de sa femme, sa fille et son oncle.
Alertés, les éléments de la gendarmerie royale de Tnine Chtouka se sont dépêchés sur les lieux. Ils n’ont trouvé aucune résistance de la part du meurtrier qui s’est livré à eux tranquillement. Les éléments de la protection civile qui sont également arrivés ont évacué le frère du meurtrier vers le service des soins intensifs à l’hôpital provincial Mohammed V, à El Jadida pour subir les soins nécessaires et sauver sa vie. Quant aux trois cadavres, ils ont été conduits à la morgue afin d’être soumis à l’autopsie. Mais, qu’est-il arrivé à ce père de famille pour qu’il arrive à commettre cette boucherie?
En fait, les membres de sa famille ont affirmé aux enquêteurs qu’il s’est jeté dans un gouffre de troubles psychologiques dès le jour de la disparition de sa voiture il y a environ plus de dix-huit mois. A ce propos, il se retrouvait à chaque fois dans un état de dépression. Il a même tenté, une fois, de se suicider en ingurgitant un insecticide. Seulement, l’intervention médicale lui a sauvé la vie. Des membres de sa famille ont affirmé aux médias que le meurtrier a été conduit, la veille du triple crime, lundi 7 août, à l’hôpital psychiatrique à Casablanca pour qu’il soit relâché, le lendemain, mardi 8 août, sans qu’il y soit interné. Le lendemain, mercredi, il a commis le triple meurtre.