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Un trio arrêté pour falsification d’actes de mariage

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Nous sommes à Nador. Dernièrement, un traducteur assermenté de la ville a informé le chef de la police judiciaire qu’il a reçu d’un client un acte de mariage qui lui paraît être falsifié. Le traducteur a remis l’acte de mariage en question au chef de la PJ. Celui-ci a remarqué, à l’œil nu, que le document était vraisemblablement faux. Aussitôt, il a chargé l’une des brigades criminelles du service de la police judiciaire à la Sûreté de Nador pour diligenter une enquête et tirer toute l’affaire au clair. En fait, le traducteur leur a révélé son identité. Il s’agit d’un Marocain résidant à l’étranger, demeurant dans la région de Temasmane, située à vingt kilomètres à l’Est d’Al Hoceima et à moins de cent kilomètres à l’Ouest de Nador. Ayant disposé de son identité, les éléments de la brigade criminelle ont entamé leurs investigations. Au début, ils ont sollicité le traducteur de l’appeler et lui donner un rendez-vous soit pour le jour même ou pour le lendemain. Le MRE a choisi le lendemain. Effectivement, il n’a pas raté le rendez-vous avec le traducteur. Seulement, il s’est retrouvé face-à-face avec les enquêteurs de la PJ. L’acte de mariage est-il faux ? Il a répondu par un petit «oui». Il a affirmé aux enquêteurs qu’il s’agit bel et bien d’un faux acte de mariage confectionné pour qu’il puisse se marier avec la troisième femme sans être obligé, selon le Code de la famille, de recourir à sa première femme et avoir son autorisation. Il a révélé également qu’il avait procédé à la même démarche pour se marier avec sa deuxième femme qui est arrivée à l’accompagner à l’étranger. Afin d’emmener, également, cette troisième femme avec lui vers l’Europe, il a recouru au traducteur. Seulement, celui-ci l’a dévoilé. «Je ne suis pas le faussaire de ce document», a-t-il précisé aux enquêteurs. Qui était donc le faussaire ?
Le mis en cause a expliqué aux policiers qu’il s’est adressé à son cousin, fonctionnaire au Tribunal de la famille à Nador. Celui-ci, qui avait noté toutes les informations nécessaires qui doivent être consignées dans un acte de mariage, lui a remis le document quelques jours plus tard.
Arrêté, le fonctionnaire en cause a affirmé aux enquêteurs qu’il n’est pas le faussaire, mais juste un intermédiaire qui rendait service à toute personne en besoin d’un faux acte de mariage ou tout autre document. Celui-ci a dévoilé l’identité, l’adresse et le numéro de téléphone du faussaire. Les enquêteurs ont chargé une informatrice de l’appeler. Elle s’est faite passer pour une cliente en besoin d’un faux acte de mariage. Quand il l’a rencontrée dans un café de la ville et a commencé à marchander avec elle, la police l’a arrêté. Les investigations policières ont révélé que le faussaire en cause était un repris de justice qui avait purgé une peine d’emprisonnement pour le même motif. Effectuant une perquisition chez lui, ils ont mis la main sur des machines à écrire, sur un PC et plusieurs cachets que le fonctionnaire du Tribunal de la famille lui avait remis. Le mis en cause a avoué qu’il falsifiait n’importe quel document contre des sommes dépassant cinq mille dirhams. Il remettait les dix pour cent (10%) de la somme reçue au fonctionnaire. Tous les deux et le MRE ont été traduits, dimanche 17 octobre, devant la Cour d’appel de Nador.

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