Agé de vingt-trois ans, ce jeune homme a disparu depuis plus de deux mois. Son cadavre a été retrouvé enterré dans un terrain vague. Une mort énigmatique qui a été tirée au clair au début du mois courant.
Il y a plus de deux mois que cette famille qui demeure à M’rirt, une ville du Moyen Atlas qui se situe à une trentaine de kilomètres de sa province Khénifra, cherchait son fils, un jeune homme de vingt-trois ans, porté disparu. C’est du moins ce qui ressort de la déclaration de son père aux éléments de la gendarmerie royale qui ont entamé, depuis quelques semaines, les recherches à la suite d’une réclamation effectuée par la famille. En fait, il leur a confirmé que son fils a quitté le foyer paternel, il y a plus de deux mois, sans plus donner signe de vie tout en précisant qu’il l’a cherché à travers les quatre coins de la région, sans avoir eu la moindre information pouvant l’aider à le repérer quelque part.
Entre-temps, une information faisant état que le jeune homme, porté disparu, a été tué est parvenue à la police. Dans ce cas où est le cadavre ? Pire encore, l’information a précisé que le meurtrier n’est autre que le père du disparu. La machine judiciaire s’est mise en branle. Les enquêteurs de la gendarmerie royale ont logiquement interpellé le père. Interrogé, il leur a affirmé qu’il attendait toujours le retour de son fils qui a disparu dans des circonstances mystérieuses. Des propos qui n’ont nullement convaincu les enquêteurs. Mais, ils ne disposaient pas de la moindre preuve pour l’incriminer. Alors qu’ils approfondissaient leurs investigations dans l’intention d’arriver à savoir, au moins, si le jeune disparu est encore en vie ou non, ils ont reçu une information selon laquelle le cadavre du jeune homme aurait été enterré dans un terrain vague jouxtant la forêt Tal Azghar relevant de la commune rurale El Hammam, dans la province de Khénifra.
A ce propos, les enquêteurs ont recouru à la brigade cynophile pour mener une opération de ratissage à travers la forêt et ses environs. Celle-ci ne va pas tarder à donner ses fruits. En fin de l’après-midi du dimanche 2 février 2025, ils ont découvert des ossements d’un être humain. Ils ont été collectés et menés aux laboratoires de la gendarmerie royale et soumis à l’expertise génétique. Entre-temps, ils devaient vérifier qu’il s’agit bien d’un parricide. C’est la raison pour laquelle les enquêteurs ont de nouveau soumis le père aux interrogatoires. Martelé de questions, il s’est effondré et a craché le morceau en déclarant qu’il a bel et bien tué son fils. A ce propos, il a précisé qu’il a incité son fils à l’accompagner vers sa ferme où il a accompli son acte criminel. Après quoi, il l’a enterré. Il a précisé qu’il a agi seul. Quant au mobile du crime, il a affirmé qu’il ne supportait plus les comportements agressifs et violents de son fils et a finalement décidé de se débarrasser de lui.