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Une employée agricole accuse un transporteur clandestin de viol

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Cette jeune femme accuse un transporteur clandestin de kidnapping, séquestration et viol. Quant à lui, il rejette en bloc ses accusations et affirme qu’elle l’a accompagné en plein jour du mois sacré pour faire une passe.

Perturbée, cette jeune femme, la vingtaine, entre ce vendredi 7 mars, coïncidant avec le sixième jour du mois de Ramadan, au siège de la gendarmerie royale à Aït Âmira qui relève de la province de Chtouka-Aït Baha. Les larmes aux yeux, elle se tient debout devant un gendarme qui la conduit vers son supérieur. Ce dernier tente de la calmer tout en lui permettant de s’assoir sur une chaise. Une fois avoir séché ses larmes, il lui demande ce qui lui est arrivé. Elle lui dit qu’elle veut porter plainte contre un homme qui l’a violée en plein jour de Ramadan. Effectivement le gendarme note ses déclarations.

Employée agricole, elle travaille dans les champs d’autrui depuis le matin. D’habitude, après une journée de travail, elle retourne chez elle, en compagnie de ses collègues, à bord d’un pick-up que son chauffeur utilise pour le transport clandestin quotidien des employées agricoles. Mais ce jour-là, le 6 Ramadan, raconte-t-elle, elle ne sait pas quelle mouche a piqué le chauffeur. En fait, en compagnie de plusieurs autres jeunes employées agricoles, elle s’est mise à bord du véhicule qui allait les conduire depuis la région Le Barrage jusqu’à Aït Âmira. C’est la première fois qu’il lui demande de s’asseoir sur le siège situé à sa droite. Elle ne prête pas attention à ce petit détail.

En arrivant à Aït Âmira, il la sollicite d’attendre que ses collègues partent parce qu’il veut lui parler. Rien d’anormal, se dit-elle, puisqu’il s’est habitué à engager, de temps en temps, des conversations avec les employées agricoles et puis il est marié et père de famille. Mais, dès que ses collègues partent et qu’il monte à bord de la voiture, il démarre à toute allure. Elle le sollicite de la laisser retourner chez elle. Mais en vain. Il ne s’arrête qu’une fois arrivé à la plage Tifnit qui se situe à quarante-huit kilomètres de la ville d’Agadir. Sans pitié et sous la menace d’un couteau, il la viole. Il lui subtilise également son smartphone avant de prendre la fuite.

Elle retourne à pied et se rend directement chez les gendarmes. Sans perdre la moindre seconde, les éléments de la brigade de la gendarmerie royale se sont mobilisés pour identifier l’auteur de ce viol doublé de vol. Et en moins de vingt-quatre heures, dimanche 9 mars, matin, il a été arrêté et maintenu en garde à vue.
Soumis aux interrogatoires, ce trentenaire s’est disculpé. Il a affirmé aux enquêteurs qu’elle l’a accompagné de son plein gré et qu’elle était d’accord pour faire une passe. Il a prétendu que le différend entre eux a porté sur la somme qu’elle lui a demandé. Lorsqu’il s’est abstenu de la lui remettre, elle a inventé cette histoire d’enlèvement et de viol. Il a été traduit devant le parquet général près la Cour d’appel d’Agadir.

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