Samira a expliqué à ses victimes qu’elle entretenait des relations très étroites avec des fonctionnaires haut placés dans diverses administrations publiques.
Dès qu’elle prend la parole depuis le box des accusés, à la chambre correctionnelle relevant du tribunal de première instance de Casablanca, Samira nie catégoriquement être escroc. Mais ses victimes confirment le contraire. Elles l’ont rencontrée en personne, et c’est bel et bien la femme qui les a roulées. Samira précise qu’elle n’a jamais vu ces gens-là tout en s’interrogeant sur le mobile qui les aurait poussées à l’accuser d’escroquerie. «Je ne les connais pas et je ne les ai jamais vus ou rencontrés», affirme-t-elle devant le tribunal. Cependant, selon le procès-verbal, elle avait tout reconnu devant les éléments de la police judiciaire après avoir été mise hors d’état de nuire.
A ce propos, Samira, âgée de trente-quatre ans, divorcée et mère d’un enfant, avait affirmé avoir expliqué à ses victimes qu’elle entretenait des relations très étroites avec des fonctionnaires haut placés dans diverses administrations publiques. Elle leur promettait de faire recruter leurs enfants une fois ces derniers terminant leurs études ou alors elle les aiderait à émigrer légalement vers l’Europe. Elle a précisé, selon ses déclarations consignées dans le procès-verbal, qu’elle empochait, contre ses promesses non tenues, des sommes allant de vingt à cinquante mille dirhams.
Cependant, elle rejette en bloc ses propres déclarations enregistrées dans le PV de la police pour prétendre qu’il s’agit uniquement d’un coup monté par ses ennemis. Qui seraient-ils ?
Elle ne donne au tribunal aucune précision. Finalement elle a été reconnue coupable par la Cour et condamnée à deux ans de prison ferme.