Au début, c’était une information faisant état que des cocaïnomanes achètent de la cocaïne en ancienne médina à Casablanca, qui est parvenue aux éléments de la Gendarmerie royale, commandement de 2 Mars. Aussitôt, le feu vert a été donné pour entamer une enquête minutieuse permettant de démanteler cette bande. En effet, les premières investigations se sont soldées par l’arrestation d’un cocaïnomane en possession de deux doses de cocaïne. Qui lui procurait ses doses de cette drogue dure ? Ce jeune consommateur de cocaïne a affirmé aux enquêteurs qu’il l’achetait chez une femme. De coutume, il lui téléphonait pour fixer tous les deux un rendez-vous. Où ? En ancienne médina, juste à côté de La Sqala, non du côté donnant sur le boulevard Les Almohades, mais de celui qui donne sur la rue Larache et Derb EL Qadi. Pour l’arrêter, les enquêteurs lui ont tendu une souricière : ils ont ordonné au consommateur de cocaïne en détention de l’appeler au téléphone et de lui demander de lui préparer une quantité de la drogue. En fait, il devait lui parler calmement sans éveiller ses soupçons. Le cocaïnomane a composé son numéro de téléphone. « Allo, âllo… », l’a-t-il appelée de son propre téléphone portable. La femme n’a pas tardé une seconde à répondre puisqu’elle a appris par cœur son numéro de téléphone. Elle n’avait rien à craindre. L’appel n’a duré qu’une ou deux minutes pour que le rendez-vous soit fixé au même endroit. Une heure plus tard, le cocaïnomane est arrivé sur le lieu. Les enquêteurs en civil de la gendarmerie royale, qui étaient un peu plus loin de l’appât, encerclaient et surveillaient les lieux. Tout d’un coup, une jeune femme voilée apparaît. Elle s’approchait de l’appât tout en tournant ses regards à gauche et à droite, comme si elle prenait ses précautions. Mais, loin de là. Au moment où elle a remis la came à son client, les limiers l’ont encerclée pour lui mettre les mains derrière son dos et lui menotter les poignets. Elle était en possession d’une vingtaine de grammes de cocaïne. Preuve en main, elle est facilement passée aux aveux quand elle est arrivée au bureau de la brigade de la Gendarmerie royale, commandement de 2 Mars, qui s’est chargée de cette affaire. Comment est-elle devenue trafiquante de cocaïne ? Elle a affirmé aux limiers qu’après l’arrestation de son frère, trafiquant de cocaïne, elle a pris la relève pour approvisionner les clients. C’est lui qui la contactait par téléphone, depuis la prison, et lui a demandé de recevoir des quantités de la cocaïne de quelques Subsahariens. En plus, il lui demandait d’approvisionner certains clients qui la rencontreront juste à côté de La Sqala, en ancienne médina. Au fil du temps, elle n’avait plus besoin de son frère qui purge une lourde peine d’emprisonnement. Elle a commencé à «travailler» pour son propre compte. Pour n’attirer l’attention ni de la police, ni de ses voisins, ni des indicateurs, elle ne sortait de chez elle qu’après avoir mis le voile. La trafiquante de cocaïne et le cocaïnomane ont été traduits devant le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca. Mais l’enquête est toujours en cours pour mettre tous les membres de cette bande sous les verrous.