Faits-Divers

Une jeune femme victime de viol collectif

© D.R

Ils sont trois jeunes hommes, des vingtenaires, qui ont constitué une bande de malfrats afin de commettre des vols qualifiés. Ils ont même volé une voiture à bord de laquelle ils ont violé collectivement une jeune femme.

«Je ne sais pas s’ils ont des sœurs. Comment auraient-ils réagi s’il leur était arrivé la même chose, M. le président ?». Une interrogation pertinente que la victime qui présente son témoignage pose devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, à propos de ce qu’elle a enduré tout au long d’une nuitée.
Et la victime, une jeune femme, âgée de vingt-neuf ans, célibataire, employée dans un centre d’appel, de poursuivre : «Je n’ai jamais imaginé être dans un pareil état», se lamente-t-elle. Malheureusement, elle ignore, comme plusieurs autres, que personne n’est à l’abri et que chacun risque d’être dans le collimateur des malfrats.

Elle raconte à la Cour qu’elle venait de descendre du transport personnel, entre 23h 30 et 00 h. Quotidiennement, sauf le week-end, elle retourne à la même heure chez elle. Dès qu’elle descend, le chauffeur du transport de personnel fait demi-tour pour aller prendre ses collègues chez eux. En effet, elle ne parcourt qu’un chemin de presque trois cent mètres pour rentrer chez elle. Il y a deux ans qu’elle le fait sans avoir confronté un danger quelconque.
Toutefois, la dernière fois, elle s’est retrouvée face à face avec deux jeunes hommes. Chacun d’eux était armé d’un couteau. L’un d’eux lui a ordonné de rester calme, à défaut il lui balafrerait le visage et les fesses. Les larmes aux yeux, elle a gardé le silence. Ils l’ont conduite vers une voiture à bord de laquelle il y avait un autre jeune homme qui se tenait derrière le volant.

«Je les ai suppliés de me relâcher, mais celui-ci (en montrant du doigt l’un des trois agresseurs) m’a giflée et m’a obligée à les implorer», affirme-t-elle à la Cour.
Pas moins de dix minutes de route, la voiture s’est arrêtée dans un terrain vague pour que deux des trois agresseurs descendent laissant le troisième en compagnie d’elle pour la violer.
«C’était l’enfer, M. le président. Je n’arrive pas jusqu’à ce jour à dormir», raconte-t-elle en précisant que les images de son viol déferlent toute la nuit devant ses yeux et toute la scène lui hante l’esprit.
Les trois agresseurs, âgés respectivement de dix-neuf, vingt et un et vingt-six ans, l’ont violée collectivement. Ils ne l’ont relâchée que vers l’aube. Mais ils ont été arrêtés vingt-quatre heures plus tard. Les principaux intéressés, à savoir les trois violeurs, ne semblent nullement touchés par le témoignage de la jeune femme. Certes, ils ont avoué leurs crimes devant les enquêteurs de la police judiciaire, mais ils ont tout nié devant la Cour. Quant à la voiture par laquelle ils ont circulé pendant trois jours pour commettre des agressions et des vols qualifiés, l’enquête a révélé qu’ils l’ont volée avant de l’abandonner.
Verdict : Jugés coupables pour constitution d’une bande de malfaiteurs, vol qualifié et viol, chacun d’eux a écopé de vingt ans de réclusion criminelle.

Articles similaires

Faits-Divers

Il détourne un enfant pour abuser de lui dans une chambre d’hôtel

Nous sommes à Imintanout qui relève de la province de Chichaoua. Dans...

Faits-Divers

Meurtre sur fond d’homosexualité

Ayant une relation d’homosexualité avec un adolescent, un repris de justice a...

Faits-Divers

Des personnes âgées mortes dans des circonstances indéterminées

Un sexagénaire qui a disparu, durant une semaine de chez lui, en...

Faits-Divers

Trafic international de drogues dures : Saisie de plus de 37 kg de cocaïne à El Guergarat

Une opération sécuritaire conjointe entre les éléments de la Sûreté nationale et...

Lire votre journal

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux