Portée disparue depuis deux jours, une jeune doctoresse, trentenaire, exerçant à Fès, a été retrouvée morte et enterrée à Taza. Son mari, également médecin, désormais en fuite vers la France, est le suspect n°1. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
De l’inquiétude à l’horreur. Une jeune médecin généraliste, âgée de trente-six ans, exerçant au Centre hospitalier régional Al Ghassani, à Fès, a été retrouvée, jeudi 17 juillet, enterrée dans une propriété appartenant à son mari également médecin généraliste située dans la région de Had Ouled Zbaïr relevant de la province de Taza. Ce dernier, l’unique suspect, s’est enfui en France.
L’histoire a commencé la nuit du mardi 15 juillet. A 23 h passées d’une quinzaine de minutes, l’époux de la doctoresse, accompagné de son beau-père, a signalé officiellement, auprès de la police qui relève de la sûreté de la capitale spirituelle, la disparition de son épouse. Pas une seconde à perdre pour les limiers de la police judiciaire qui ont entamé les investigations. Deux jours plus tard, jeudi 17 juillet, les choses ont commencé à se décanter. En exploitant les données de géolocalisation du téléphone portable de la victime, les enquêteurs se sont retrouvés au village de Had Ouled Zbaïr de la province de Taza où se situe un second domicile du médecin.
Il s’agit d’un bâtiment résidentiel de trois niveaux entouré d’un mur de clôture. Les données de géolocalisation de son téléphone portable ont signalé que la jeune médecin s’y trouvait. Après avoir obtenu l’aval du parquet général près la Cour d’appel de Fès, les enquêteurs de la police judiciaire relevant de la sûreté à la même ville, épaulés des éléments de la gendarmerie royale et de la police scientifique et technique et de la brigade cynophile, ont procédé à des fouilles minutieuses. Ils ont commencé par une voiture garée sur les lieux et qui appartient au mari. Ils y ont découvert des taches de sang dont l’analyse a attesté que c’est celui de la jeune médecin.
Les fouilles se sont poursuivies sur les lieux. Et grâce aux chiens de la brigade cynophile, les enquêteurs ont remarqué un espace non couvert de végétation clairsemée contrairement au reste du coin. En creusant cette dernière partie de l’espace, les enquêteurs ont découvert, au fond d’une fosse, le corps d’un être humain présentant des traces de violence. Il s’agit bel et bien de la jeune doctoresse. Le cadavre a été évacué vers le centre médico-légal à l’hôpital Al Ghassani pour être soumis à une autopsie médicale.
Mais où est le mari qui est venu, quarante-huit heures plus tôt, de signaler sa disparition ? Les policiers ont appris qu’il a quitté le territoire marocain, le mercredi 16 juillet matin, à destination de la France. Un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre.














