Une mère de famille étrangle à mort sa belle-mère

La relation entre la belle-mère et la belle-fille est presque toujours tendue et synonyme de tensions et de conflits. Bref, elle est complexe. Elle peut même se terminer dramatiquement. C’est le cas de cette affaire qui a fini dans une mare de sang et qui a secoué, la semaine dernière, la région d’Ouarzazate.

Nous sommes au douar Azerouaï situé dans la commune rurale Toundoute relevant de la province d’Ouarzazate. Tout semble être calme lors de ces jours du mois sacré. C’est du moins l’impression que donnent les rues. Mais il en est tout autre dans certains foyers conjugaux, notamment dans cette maison où une femme demeure avec son époux, sa belle-mère et sa petite fille, où il y a tout sauf le calme et la paix.
Dès le premier jour du mariage, cette jeune femme s’est retrouvée sous le même toit avec sa belle-mère. Elle s’est dit qu’elles peuvent cohabiter si cette dernière est gentille, affable et aimable. Mais malheureusement pour elle, elle n’avait rien de ces qualités. Elle n’hésitait pas à la blâmer, l’accabler de reproches pour un simple geste ou comportement. Pire, elle n’arrêtait pas de se mêler de sa vie conjugale. C’est du moins ce qu’elle a affirmé aux éléments de la gendarmerie royale. Toutefois, poursuit-elle, lorsqu’elle a mis au monde une petite fille, elle ne pouvait plus tolérer les comportements de sa belle-mère envers elle, ni ses paroles calomnieuses. Dès lors, elle a commencé à se plaindre auprès de son mari. Mais, se trouvant entre le marteau et l’enclume, il essayait tant que possible de garder une position neutre et de rester à l’écart de se duel éternel entre épouse et belle-mère.

Or, dès le début du mois sacré, le conflit entre la belle-mère et la belle-fille a pris une autre tournure. Les accrochages se sont multipliés.
Ce mardi 19 mars, un énième malentendu éclate entre les deux femmes. Commençant à faire des reproches à sa belle-fille, cette dernière réagit en lui demandant de ne plus se mêler de ses affaires personnelles. Une réponse qui fait sortir la belle-mère de ses gonds. Elle la frappe. Une vive dispute commence. Il n’y a personne d’autre à la maison sauf elles et la petite fille. Croyant qu’il s’agit d’un de leurs accrochages habituels, leurs voisins n’interviennent pas. Les deux femmes échangent les coups. Aveuglée par la colère, la belle-fille arrive à tenir le cou de la belle-mère des deux mains et à serrer son étreinte tout en lui demandant de la laisser tranquille… Elle ne la relâche qu’une fois corps sans vie. Après un bref moment devant le cadavre, elle décide d’aller se présenter de son plein gré devant les gendarmes.