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Une mère tuée par son fils adoptif

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Le rapport du médecin légiste a confirmé que la victime avait subi une violente agression physique suivie d’un étranglement mortel.

Homicide : A Sidi Yahya Zaër, une femme a été retrouvée assassinée chez elle. Son fils adoptif, un drogué, vingtenaire, est suspecté de l’avoir tuée par strangulation après avoir tenté d’abuser d’elle.

Nous sommes au douar Ouled Salem situé dans la commune rurale Sidi Yahya Zaër qui dépend de la préfecture de Skhirate-Témara, dans la région de Rabat-Salé-Kénitra. Dans une maison isolée, qui ne se compose que d’un rez-de-chaussée, demeure une famille de trois personnes : un père de famille, sexagénaire, son épouse, quadragénaire et leur unique fils adoptif, vingtenaire. Mais dès le début de la première semaine du mois de juin, il ne reste de cette famille que deux membres, à savoir le père et son fils adoptif.

Où l’épouse est-elle partie? En fait, elle n’est partie nulle part, elle a été retrouvée chez elle par son époux, corps sans vie, dans un cagibi aménagé en toilettes situé juste à côté de la maison. L’époux n’en a pas cru ses yeux. Avant de sortir de chez lui, il l’a laissée en bonne santé. Est-elle morte à la suite d’un arrêt cardiaque ? Peut-être. Mais, les traces de violences qu’il a remarquées sur le corps de son épouse l’ont incité à alerter la gendarmerie royale d’Aïn Aouda. Immédiatement, les enquêteurs judiciaires épaulés de la brigade scientifique et technique sont arrivés sur les lieux. Premier constat : le décès n’est pas naturel. Et une autopsie médicale était nécessaire pour déterminer exactement la cause de la mort.

Le rapport du médecin légiste a confirmé que la victime avait subi une violente agression physique suivie d’un étranglement mortel. Qui l’a tuée et pour quel mobile ? Pour répondre à ces questions et d’autres, le parquet général près la Cour d’appel à Rabat a donné ses instructions aux enquêteurs pour entamer les investigations. Les enquêteurs ont ainsi assisté discrètement à l’enterrement de la défunte et aux présentations des condoléances qui se sont faites sous une tente caïdale dressée à l’occasion du deuil. Ils ont remarqué que le fils adoptif de la défunte semblait perturbé. Bref, son comportement leur a mis la puce à l’oreille. En plus, ils ont appris qu’il est un drogué. C’est la raison pour laquelle ils ont décidé de l’interpeller et de le conduire à leur siège pour l’interroger. Au départ, il a nié avoir toute relation avec la mort de sa mère. Seulement, les enquêteurs ont remarqué que ses réponses étaient incohérentes. C’est ainsi qu’ils l’ont soumis à un interrogatoire serré. Il a fini par cracher le morceau. Il a avoué avoir tué sa mère non biologique tout en précisant que sous l’effet de la drogue il a tenté d’abuser sexuellement d’elle. Mais devant sa résistance, il a commencé à lui frapper la tête contre le mur. Craignant qu’elle le dénonce à son mari, il l’a étranglée. Il ne l’a relâchée qu’une fois qu’elle a rendu l’âme. Après quoi, il a traîné le cadavre vers les toilettes.

Le vendredi 6 juin, le mis en cause, âgé de vingt-six ans, auquel ses parents adoptifs ont légué des biens immobiliers dont un champ agricole, a été conduit vers la scène du crime pour qu’il reconstitue son acte mortel contre la femme qui a pris soin de lui depuis qu’il a été abandonné par ses parents biologiques.

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