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Une provocation qui cause la mort

« M. le président, je ne suis pas un criminel…C’est lui qui m’a provoqué au point que j’ai perdu tout contrôle de mes nerfs… », a répondu Mohamed à l’une des questions du président de la Cour. Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Mohamed se tenait debout depuis un quart d’heure devant la Cour. «Nous étions en compagnie de deux autres amis, à savoir Abdelmajid et Hamid, quand la rixe a éclaté au départ avant d’aboutir à l’irréparable…», a ajouté Mohamed. Qui était ce jeune homme ? Mohamed était issu d’une famille qui n’était pas aisée.Une famille d’une fratrie de deux frères et une sœur. Le père n’épargnait aucun effort pour que ses deux garçons et son unique fille ne manquent de rien. Si l’un des deux frères et la sœur sont arrivés à décrocher leurs diplômes et avoir un emploi, Mohamed n’ est jamais arrivé à réaliser un de ses rêves. Rêvait-il ? Sans aucun doute, il aurait rêvé au moins avoir un emploi lui permettant de gagner sa vie. Malheureusement, la mauvaise fréquentation ne lui a permis d’emprunter que le chemin de la drogue et de l’alcool. Un duo qui ne participe que dans la détérioration de la personnalité de n’importe quel jeune qui se jette dans leur gouffre. Au fil du jour, Mohamed, lycéen à l’époque, a abandonné ses études pour se consacrer à la vanité. Ses parents ont déployé tous leurs efforts pour qu’il abandonne le chemin de la drogue et de l’ivresse. Mais en vain. Il semble qu’il en était devenu esclave. Un esclavagisme qui l’a poussé à devenir un criminel. Comment ? Ils étaient quatre amis dont Abdelghafour ; un jeune homme de vingt-cinq ans, chômeur et toxicomane. Repris de justice pour coups, blessures, ivresse et consommation de drogue, il a fait la connaissance de Mohamed par l’intermédiaire d’Abdelmajid. Depuis, ils se rencontraient souvent pour prendre un verre et fumer quelques joints. Que s’est-il passé entre eux la dernière fois avant que l’un passe de vie où trépas et l’autre passe au banc des accusés ? Ils conversaient tout en prenant des verres de vin rouge dans un bar au centre ville. Tout d’un coup, Abdelghafour a fait un clin d’œil à une fille de joie qui l’a rejoint. Au fil de la conversation, Mohamed lui a lancé un clin d’œil. Abdelghafour l’a remarqué et l’a injurié. Mohamed lui a donné un coup de poing. Leurs deux amis, Abdelmajid et Hamid, sont intervenus et sont arrivés à les séparer avant de partir. Abdelghafour et Mohamed y sont restés jusqu’à une heure tardive. Quand ils sont sortis du bar, l’un a commencé à reprocher à l’autre son comportement. Soudain, Abdelghafour a saisi une pierre et a commencé à frapper Mohamed. Ce dernier n’est pas resté les bras croisés. Au contraire, il s’est avancé vers son protagoniste et lui a donné un coup de pied. Abdelghafour est tombé à terre. Sa tête a violemment cogné le trottoir. Un coup fatal qui l’a rendu, dans quelques secondes, corps sans âme. Et Mohamed ? Bénéficiant des circonstances atténuantes, il a été condamné à douze ans de réclusion criminelle.

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