Elle n’a jamais imaginé se retrouver entre l’enclume d’une vidéo pornographique montrant une jeune fille qui lui ressemble qui circule à travers l’application de la messagerie instantanée, WhatsApp, et le marteau de la rumeur.
Encore mineure, n’ayant pas encore dix-huit ans, cette fille s’est réveillée ce jour de la dernière semaine du mois de janvier écoulé, chez elle, à Tounfite relevant de la province de Midelt, pour ouvrir WhatsApp. Elle avait l’intention de chercher ses amis qui lui ont envoyé des messages pour leur répondre. Seulement, elle s’est plantée à sa place, bouche bée, les yeux hagards. Bref, elle était sous le choc. Qu’est-ce qui lui est arrivé? En fait, elle a reçu une vidéo d’une durée de plus d’une minute montrant une fille qui lui ressemble à s’y méprendre en pleins ébats sexuels. Son amie qui la lui a envoyée lui a expliqué que la vidéo a fait le tour de la région de Tounfite tout en lui reprochant d’avoir souillé son propre honneur et celui de sa famille. Elle lui a demandé de ne plus lui adresser la parole, ni de la rencontrer. En sortant de chez elle, tout le monde lui reprochait d’avoir couché avec un homme qui l’a filmée et a publié la vidéo. Elle a tenté de leur expliquer qu’il ne s’agit pas d’elle mais d’une fille qui lui ressemble. Mais personne n’a cru à ses paroles. Elle ne savait plus à quel saint se vouer. Ses parents qui l’ont crue l’ont conduite chez les gendarmes de la région pour porter plainte. Aussitôt, les investigations ont été entamées en interrogeant la fille qui a nié être la fille présentée par la vidéo. Elle a affirmé n’avoir jamais couché avec personne. Examinée par un gynécologue, il s’est avéré qu’elle est encore vierge et que sa partie intime n’a jamais été touchée. La conclusion du rapport de l’expertise technique effectuée sur la vidéo a également révélé que la fille qu’elle montrait n’est pas mineure, mais qu’elle a dépassé dix-huit ans. Et pourtant ses voisins et ses proches ont continué à lui reprocher son comportement. L’enquête n’a pas pris fin avec la découverte qu’il y a uniquement une ressemblance entre l’actrice de la vidéo et la plaignante. Au contraire, elle est allée plus loin en cherchant la (ou les) personne qui semble être l’auteure, de cette histoire. Effectivement, les enquêteurs ont arrêté quatre jeunes hommes qui étaient derrière cette rumeur qui a bouleversé la victime et sa famille. Tous les quatre avaient l’intention de se venger de la fille qui s’est abstenue de leur céder. Ils ont été placés en garde à vue avant d’être relâchés pour être poursuivis en état de liberté provisoire contre une caution.
