Faits-Divers

Une rivalité amoureuse qui finit dans le sang

© D.R

Il n’admet pas que sa cousine dont il est fortement épris soit aimée par son ami. La confrontation était inévitable.

Ce jeune homme de vingt-huit ans ne cesse de clamer son innocence devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Il ne savait pas qu’ils ont, tous les trois, le seul droit, selon la loi, de prononcer s’il est innocent ou coupable, après l’examen de l’affaire de meurtre dans laquelle il est impliqué. C’est la raison pour laquelle le président de la Cour lui explique qu’il n’a le droit que de répondre et avec précision aux questions qu’il lui pose.
En effet, ce jeune homme, célibataire, sans emploi, est poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Seulement, il nie avoir même touché la victime, un jeune homme de vingt-deux ans. Et qui l’a poignardé ? Le mis en cause répond qu’il n’en a pas la moindre idée. Etrange! Plus encore, il rejette en bloc les témoignages des personnes qui ont assisté à la scène, les traitant de menteurs ayant uniquement l’intention de le jeter derrière les barreaux. Pour quelle raison ? Il ignore, répond-il à la Cour. Toutefois, les trois témoins dont un veilleur de nuit qui ont prêté serment précisent qu’ils n’ont rien contre lui surtout que ce n’est pas une personne agressive. Au contraire, ont-ils ajouté, il est généralement calme même lorsqu’il est sous l’effet de la drogue ou des boissons alcoolisées. Que s’est-il passé alors la nuit du crime ? Selon les informations consignées dans le procès-verbal, à l’origine du crime, un malentendu entre les deux jeunes qui sont à la fois voisins et amis. Tous deux s’enivraient lorsque la victime commence à exprimer au mis en cause les sentiments qu’il ressent à l’égard de sa cousine. Un aveu que le mis en cause ne veut pas entendre parce qu’il aime également sa cousine. L’alcool aidant, le malentendu dégénère rapidement en une bagarre. Le veilleur de nuit et un autre voisin interviennent pour les séparer. Toutefois, le mis en cause qui a reçu deux coups de poing à la figure ne semble pas vouloir lâcher l’affaire. Une heure plus tard, il sort de chez lui, un couteau sous les vêtements. Sans crier gare il poignarde la victime dès qu’il le croise. Ce dernier s’affale par terre. Les témoins assurent qu’ils ont vu toute la scène. A mi-chemin de l’hôpital, la victime rend l’âme, précise la mère du défunt à la Cour.
Verdict : Jugé coupable pour les accusations qui lui ont été attribuées, le mis en cause a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle.

Articles similaires

Faits-Divers

Un policier et un gendarme condamnés à 6 ans de prison ferme pour trafic de drogue

La chambre criminelle de la Cour d’appel chargée des crimes financiers à...

Faits-Divers

8 mois de prison ferme pour avoir enlevé une fille de 3 ans

Huit mois de prison ferme, tel a été le verdict rendu, lundi...

Faits-Divers

Un sexagénaire abusait d’un mineur à l’intérieur de la mosquée

Difficile de croire que la mosquée, un lieu saint aménagé pour accomplir...

Faits-Divers

Demeurant à Driouch, trois collégiennes disparues retrouvées à Targuist

C’était samedi 20 avril, lorsque ces trois collégiennes se sont rendues au...