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Une soirée bien arrosée qui tourne au drame

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En pleine beuverie, le smartphone du mis en cause a disparu. Aussitôt, il a accusé l’un de ses deux compagnons de l’avoir volé. Le ton est vite monté et l’irréparable n’a pas tardé.

Ce n’est pas la première fois que ce jeune homme, âgé de vingt-neuf ans, se tient devant les magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca.
«J’ai purgé deux peines d’emprisonnement», déclare-t-il devant la Cour. Faux, lui rétorque le président de la Cour tout en feuilletant le procès-verbal de son audition. Il lui rappelle qu’il a purgé quatre peines. Une première lorsqu’il venait d’avoir ses dix-sept ans et qui lui a coûté quatre mois de prison ferme pour vol simple, une seconde, deux ans plus tard, pour vol avec récidive qui l’a laissé durant douze mois derrière les barreaux, une troisième peine de deux ans de prison ferme pour vol qualifié, coups et blessures et menace à l’arme blanche et la quatrième remonte à six ans lorsqu’il a été condamné à la même peine que la précédente pour complicité au vol qualifié et trafic de drogue.
Pour cette fois, la cinquième, il est poursuivi pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Son crime remonte au mois de juillet 2022 lorsqu’il a mis fin à la vie d’un autre jeune homme, âgé de vingt-quatre ans.
«Ce n’est pas moi qui l’ai tué, M. le président», clame-t-il son innocence contrairement à ses déclarations consignées dans le procès-verbal de son audition.
En effet, devant les limiers de la police judiciaire, apprend-on du procès-verbal, le mis en cause et sa victime se sont rencontrés à l’entrée de leur quartier avant de se mettre d’accord pour se rendre au centre-ville et prendre un verre.
A bord d’un grand taxi, ils ont quitté leur quartier, à Bournazel, pour arriver au centre-ville de la capitale économique et rentrer, vers 17 h 30, dans un bar situé au boulevard Mohammed V. Ils ont pris quelques bières avant de rebrousser chemin. En arrivant à leur quartier, vers 22h, ils ont rencontré une troisième personne. Il s’agit de leur voisin qui s’enivrait juste à l’entrée du quartier, loin des regards des curieux. Il les a invités à prendre ensemble un verre. Une invitation acceptée et la soirée est devenue bien arrosée puisqu’ils se sont approvisionnés de chez un guerrab, un marchand sans autorisation de boissons alcoolisées. Seulement, vers 3 h du matin, tout a été chamboulé lorsqu’un malentendu a eu lieu entre le mis en cause et la victime à propos d’un smartphone qui appartenait au premier. Ce dernier a accusé la victime de le lui avoir volé et caché quelque part bien qu’il n’ait pas quitté les lieux. Après une discussion houleuse, l’un a donné un coup de poing à l’autre pour que ce dernier tombe par terre. Touché à la tête, il a succombé à une hémorragie cérébrale. La mort a été considérée criminelle.
Verdict : jugé coupable, il a écopé de dix ans de réclusion criminelle.

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