Faits-Divers

Violé parce qu’il ne pouvait pas se défendre

Saâdia est mère de sept enfants. Elle accorde un intérêt particulier à son fils Mohamed. Il est son benjamin, le seul qui lui tient compagnie de jour comme de nuit. Il est handicapé mental et moteur. Saâdia ne ferme ses yeux que lorsqu’il s’endort. Elle prend soin de lui comme s’il était encore un nouveau-né. 
Mohamed est né en 1984 et a été placé au centre psychopédagogique Al Manar, situé à Aïn Aouda, à Rabat pendant plusieurs mois.
Seulement voilà, arrivé à sa 23ème année, il devait quitter ce centre d’éducation pour rester chez lui en compagnie de sa mère et de son père.
Sa mère ne lui permettait jamais de s’éloigner de la maison, située au quartier Al Âkkari, à Rabat.  Mais, en raison de son état de santé, Saâdia a été hospitalisée. Mohamed s’est retrouvé tout seul, ni son père, ni ses frères et sœurs n’étaient là pour lui. Il a disparu sans laissé de trace. Ayant appris la nouvelle, Saâdia ne savait plus quoi faire et au lieu d’aviser la police, elle s’est contentée de pleurer.
Le lendemain, des hommes ont frappé à sa porte. Surprise : Mohamed les accompagnait.
«C’est la police !», annonce l’un d’eux. Saâdia n’a pas cru ses oreilles. Est-ce que Mohamed a commis un délit ou un crime ? «Non, madame ! Au contraire, il est victime…», expliquent les policiers.
Au commissariat, la mère a appris toute l’histoire. Quand Mohamed a quitté la maison, il a erré dans les rues et les boulevards de Rabat avant de se retrouver sur le pont Moulay El Hassan. Il a continué son chemin, jusqu’à Bab Sebta, à Salé.
Epuisé, il s’est assis dans un coin. Tout d’un coup, deux jeunes hommes se sont assis à côté de lui. Une conversation leur a permis de comprendre que Mohamed était handicapé mental. «On va te conduire chez toi», l’a rassuré l’un d’eux. Mohamed les a accompagnés. Arrivé à la maison appartenant au père de l’un de ces jeunes hommes, ces derniers l’ont invité à entrer.
Le père les a accueillis chaleureusement et leur a servi du vin rouge. Ivres et sans pitié, ils ont commencé à abuser de lui et à le brutaliser.
Le lendemain matin, ils l’ont jeté à la rue. Une femme qui venait de sortir de chez elle l’a remarqué alors qu’il souffrait. Elle s’est approchée de lui et a découvert qu’il était handicapé mental. Elle a alerté la police qui lui a porté secours et arrêté le trio violeur avant de le traduire devant la Cour d’appel de Salé.
L’association «Touche pas à mon enfant» n’a pas tardé à réagir. Elle était là pour soutenir Mohamed, car des violences pareilles ne doivent plus se produire.

Related Articles

Faits-Divers

A Marrakech, un faux guide et une tatoueuse au henné écopent de 2 mois de prison

Escroquerie La chambre correctionnelle près le tribunal de première instance à Marrakech...

Faits-Divers

Meurtre d’une infirmière : 25 ans de réclusion pour un inspecteur de police

Homicide volontaire La Cour d’appel de Béni Mellal a condamné, récemment, un...

Faits-Divers

25 ans de réclusion pour avoir tué son rival amoureux

Crime passionnel La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat a...

Faits-Divers

Salé : 3 ans de prison pour le chef d’un réseau de faux recrutements au corps de la sûreté

Escroquerie Trois ans de prison ferme pour le principal accusé, un an...